La Bourse de Paris rebondit avant l'inflation américaine

La Bourse de Paris a compensé mardi 12 juillet ses pertes de la veille avec un rebond de 0,80% concluant une séance essentiellement attentiste, avant plusieurs indicateurs importants, et où les mouvements ont eu lieu sur les marchés obligataire, du pétrole et des changes.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a pris 47,90 points à 6.044,20 points. Cela fait plus que compenser la perte de 0,61% enregistrée lundi 11 juillet. La cote parisienne avait démarré en baisse, avant de remonter au fur et à mesure au cours de la séance, repassant dans le vert peu après l'ouverture des marchés américains. Mais les investisseurs ont surtout gardé en tête la publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis, prévue mercredi 13 juillet, et les premières salves de résultats d'entreprises en fin de semaine.

"Dans des journées d'attente comme celle-là, les marchés européens sont liés aux marchés américains", qui ont un peu remonté la pente par rapport aux premières estimations disponibles en début de séance, relève Florian Allain, gérant chez Mandarine Gestion. Les actions ont également pu être soutenues par la chute autour de 7% des prix du pétrole au moment de la clôture parisienne, l'or noir étant plombé par les faibles perspectives sur la demande mondiale.

Les investisseurs ont dans l'ensemble délaissé les actifs risqués pour se diriger vers des placements financiers perçus comme plus sûrs, notamment les emprunts d’États. Extrêmement volatil depuis le début de l'année, le taux d'intérêt à 10 ans de l'emprunt français a reculé de 13 points de base à 1,72%, son plus bas niveau depuis début juin. Mi-juin, le taux avait culminé à 2,38%.

"Durant les cinq premiers mois de 2022, les marchés ont été guidés par les estimations sur l'évolution des taux directeurs des banques centrales. Depuis mai, l'intérêt s'est tourné sur les risques de récession", avec en plus pour l'Europe "l'épée de Damoclès" que représente le risque d'une rupture d'approvisionnement en gaz russe, commente M. Allain.

Ces conditions, ainsi que la politique monétaire plus stricte de la Réserve fédérale américaine, ont entraîné une baisse spectaculaire de l'euro par rapport au dollar depuis le début de l'année. L'euro a même touché brièvement la parité avec le billet vert peu avant midi, avant de remonter et d'évoluer autour de 1,0062 USD vers 18h15 (+0,26% par rapport à la clôture de lundi 11 juillet).

La parité euro-dollar profite à Airbus

Les entreprises dont les commandes se font en dollar, mais dont la production est principalement en Europe continuaient de bénéficier de la faiblesse de l'euro. C'est notamment le cas dans l'aéronautique, comme Airbus (+3,88% à 100,46 euros), Safran (+2,98% à 101,32 euros) ou encore Thalès (+2,24% à 123,30 euros). Les compagnies aériennes ont elles aussi eu le vent en poupe, comme Air France-KLM (+3,98% à 1,15 euros).

Mauvaise recette pour Bonduelle

Le spécialiste français des légumes en conserve et surgelés a annoncé lundi 11 juillet qu'il n'atteindrait pas les objectifs de croissance annuelle qu'il s'était fixés. Le groupe est plombé par la hausse de ses coûts de production et par ses activités de frais en Amérique du Nord. Il a perdu 9,63% à 13,70 euros, portant sa chute à 34,29% depuis le 1er janvier


AFP/VNA/CVN

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