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Un opérateur de la Bourse de New York, le 11 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 14h15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,17%, l'indice Nasdaq, à forte identité technologique, cédait 0,55%, et l'indice élargi S&P 500, prenait 0,23%. Patrick O'Hare, de Briefing.com, voyait dans ce début de séance la poursuite du mouvement de baisse entamé lundi 11 juillet, les places asiatiques et européennes étant, elles aussi, orientées dans le rouge. Le climat attentiste, déjà dominant lundi 11 juillet, continuait de régner sur Wall Street.
Les investisseurs migraient vers la dette américaine, actif jugé sûr qui offre, en outre, des taux sensiblement plus élevés que la plupart des grandes places mondiales.
Le rendement des emprunts d'État américains à dix ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, se détendait, à 2,89%, contre 2,99% la veille. Le taux à deux ans restait nettement supérieur au dix ans, signe souvent interprêté comme annonciateur d'une récession, l'écart entre les deux rendements atteignant son plus haut niveau depuis 15 ans.
"Les investisseurs scrutent les résultats et la grosse inquiétude, c'est (l'indice des prix) CPI de demain", a indiqué Peter Cardillo, de Spartan Capital, évoquant l'indicateur qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation aux États-Unis. "La combinaison des deux pèse sur les actions", a expliqué l'analyste.
Wall Street reste convaincu que la Banque centrale américaine (Fed) va poursuivre son resserrement monétaire à un rythme plus vu depuis 1994. Les opérateurs accordent même de plus en plus de crédibilité au scénario d'un double relèvement de 0,75 point de pourcentage lors des réunions de juillet et septembre.
Pour autant, les indices américains résistaient, au point de passer brièvement tous trois dans le vert en début de séance, avant que Nasdaq et S&P 500 ne fléchissent légèrement.
Pour Karl Haeling, de LBBW, avec la chute des matières premières, pétrole en tête, "les investisseurs remettent de l'argent dans les actions, et le marché américain est celui qui en profite le plus".
Wall Street bénéficie ainsi de la santé de l'économie américaine, en phase de ralentissement mais sensiblement meilleure qu'en Europe ou dans beaucoup d'autres régions du monde.
Le marché saluait les résultats du géant agroalimentaire PepsiCo (+0,30% à 170,98 USD), avec un chiffre d'affaires et un bénéfice net supérieurs aux attentes. Le groupe, qui a été porté par les snacks et les céréales, a relevé sa prévision de croissance du chiffre d'affaires pour l'ensemble de son exercice, hors acquisitions.
"C'est un bon signal", a commenté Peter Cardillo, "mais PepsiCo est une valeur défensive (moins sensible à la conjoncture), donc une récession ne l'impacterait pas vraiment".
Gap plongeait (-5,02% à 8,32 USD) après que le groupe textile a annoncé le départ de la directrice générale Sonia Syngal, dont les initiatives stratégiques ne sont pas parvenues à redresser les ventes.
L'entreprise qui comprend les marques Gap, Old Navy, Banana Republic et Athleta a, en outre, averti tabler sur une baisse de ses ventes de 5 à 10% au deuxième trimestre (de mai à juillet), ainsi que sur une marge opérationnelle nulle ou légèrement négative.
Après avoir touché lundi 11 juillet son plus bas depuis quatre mois, Twitter s'offrait un rebond (+2,36% à 33,42 USD), alors que la direction du réseau social a signifié à Elon Musk qu'elle considérait son renoncement comme "invalide et injustifié".
Peloton prenait de la vitesse (+4,60% à 9,33 USD), après avoir annoncé qu'il ne produirait plus lui-même ses vélos d'apparetement et tapis de course, pour s'en remettre désormais essentiellement au sous-traitant taïwanais Rexon. Une décision qui vise, selon le directeur général Barry McCarthy, à simplifier sa chaîne d'approvisionnement et à réduire ses coûts fixes. Dans le sillage des cours du brut, les valeurs pétrolières sombraient, à l'instar d'Occidental Petroleum (-5,01%) ou Marathon Oil (-3,14%).
AFP/VNA/CVN