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Un trader à la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a abandonné 0,52%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 2,26%, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,15%.
Pour Louis Navellier, de Navellier & Associates, Wall Street a été mal orientée dès l'ouverture "en partie parce que la Chine a imposé de nouvelles restrictions liées au COVID", mais aussi du fait de la morosité affichée par l'Europe, au bord d'une crise énergétique majeure.
Pour les analystes de Briefing.com, les investisseurs ont aussi été influencés par la baisse des taux obligataires, signe d'un mouvement d'aversion au risque.
Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est contracté à 2,98%, contre 3,08% vendredi 8 juillet, et s'affiche sensiblement en deçà du rendement à 2 ans (3,06%), phénomène appelé inversion de la courbe des taux, souvent considéré comme préfigurant une récession.
"La prudence est de nouveau générale", a commenté Angelo Kourkafas, d'Eward Jones, sur un marché attentiste avant plusieurs événements. Les opérateurs ont ainsi déjà le regard tourné vers l'indice des prix CPI, attendu mercredi, qui devrait confirmer que l'inflation a continué à accélérer en juin. Il est attendu à 8,8% sur un an, contre 8,6% en mai.
Angelo Kourkafas a aussi pointé la première vague de résultats d'entreprises, avec les banques en vedette cette semaine, jeudi 14 et vendredi 15 juillet.
"Le marché regardera de près toute prévision et anticipations sur l'activité des consommateurs", selon les analystes de Schwab.
De manière générale, "la saison des résultats pourrait être source d'appétit pour le risque", ose néanmoins Angelo Kourkafas, beaucoup d'entrepries ayant réussi à répercuter, au deuxième trimestre, la hausse de leurs coûts sur leurs prix, préservant ainsi relativement leurs marges et leurs bénéfices.
Mais de l'avis général, les prévisions de résultats pour l'année demeurent trop élevées. "À mesure que le contexte devient plus difficile, les estimations vont devoir être abaissées pour refléter" le nouvel environnement macroéconomique.
Lundi 11 juillet, sur un marché privé de nouvelles fraîches, les investisseurs ont été marqués, selon l'analyste, par les déboires de Twitter, qui a perdu 11,30% à 32,65 USD, après le renoncement d'Elon Musk à racheter la plateforme.
Quant au titre Tesla, dirigée par l'entrepreneur versatile, il ne s'en est guêre mieux tiré, perdant 6,55% à 703,03 USD.
"On en revient au tableau qui a prévalu pendant l'essentiel de l'année, à savoir les valeurs technologiques à la traîne et les valeurs défensives (moins sensibles à la conjoncture) qui tirent leur épingle du jeu", a souligné Angelo Kourkafas.
Cibles favorites des investisseurs durant la majeure partie de l'année, Meta (-4,68%), Nvidia (-4,33%), Qualcomm (-2,77%) ou AMD (-3,02%) ont souffert.
À l'inverse, Procter & Gamble (+0,70%) ou Kraft Heinz (+0,63%) ont résisté, jouant leur rôle de valeurs défensives.
Le début du confinement à Macao a frappé de plein fouet les groupes de casinos et hôtellerie MGM Resorts International (-3,20%), Wynn Resorts (-6,46%) et Las Vegas Sands (-4,09%).
De manière générale, les valeurs chinoises ont été fuies, à l'image des plateformes de commerce en ligne JD.com (-3,90%) et Pinduoduo (-10,03%).