La Bourse de Paris finit dans le rouge après l'euphorie des baisses de taux

La Bourse de Paris a fini en baisse de 1,51% vendredi 20 septembre, reprenant son souffle au lendemain d'une séance euphorique suivant la première baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a reculé en clôture de 115,15 points pour s'établir à 7.500,26 points. Jeudi 19 septembre, l'indice avait bondi de 2,29%, sa meilleure progression sur une séance depuis janvier.

Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 0,47%.

Les investisseurs ont profité de la dernière séance de la semaine pour empocher leurs bénéfices, "avec la confiance que la Fed est proactive pour éviter la récession aux États-Unis", explique David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.

La Banque centrale américaine a décidé mercredi soir 18 septembre de frapper fort et d'abaisser son taux directeur d'un demi-point, plutôt qu'un quart de point comme l'attendaient de nombreux analystes, les taux se situant désormais dans une fourchette de 4,75% à 5,00%.

L'institution a mis fin à plusieurs semaines de suspense durant lesquelles les marchés ont scruté des signes permettant de mesurer l'ampleur du ralentissement économique aux États-Unis et des baisses de taux nécessaires.

"L’environnement s'est soudainement largement amélioré : auparavant, les marchés trépignaient pour obtenir de la Fed des baisses de taux, maintenant, ces baisses de taux semblent acquises et la dégradation économique plus incertaine", résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.

Les investisseurs se tournent désormais vers les entreprises, avant la saison des résultats. À ce titre, "la situation de la demande en Chine, dont dépendent fortement de nombreuses entreprises en Europe, inquiète", estime David Kruk.

"La question est de plus en plus : est-ce que l'on doit capituler sur certains des secteurs les plus exposés, comme le luxe ou l'automobile?", ajoute-t-il.

Les investisseurs français continuent également de scruter la composition du futur gouvernement du Premier ministre Michel Barnier, alors que le calendrier budgétaire a été nettement retardé cette année par la dissolution de l'Assemblée nationale et la recherche d'un exécutif.

Vers 16h10 GMT, sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts français à 10 ans évoluait à 2,96%, contre 2,93% en clôture jeudi 19 septembre. Son équivalent allemand, qui fait référence en Europe, s'établissait quant à lui à 2,20%, contre 2,19% la veille.

L'automobile dans le rouge

Mercedes-Benz a abaissé son objectif annuel de rentabilité pour la deuxième fois de l'année, invoquant un mauvais climat économique, en particulier en Chine. Cette annonce a fait plonger les titres du secteur en France : Valeo a cédé 4,54% à 9,50 euros, Forvia 8,00% à 7,96 euros, Stellantis 3,42% à 13,49 euros, Renault 2,61% à 38,47 euros.

Le luxe souffre

Les valeurs du luxe français ont souffert durant la séance, plombées par la morosité de la demande en Chine. Hermès a perdu 3,11% à 1.930,00 euros, L'Oréal 2,24% à 370,50 euros, LVMH 3,60% à 591,90 euros et Kering 3,33% à 225,25 euros.

AFP/VNA/CVN

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