>> Wall Street termine en hausse, rassurée sur l'économie et l'inflation
>> Wall Street termine partagée, mais le Dow Jones signe un nouveau record
>> Wall Street termine en baisse, le marché attendait encore davantage de la Fed
Un tableau du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones (+1,26%) et l'indice élargi S&P 500 (+1,70%) ont établi de nouveaux records en clôture, tandis que l'indice Nasdaq a gagné 2,51%. Mercredi 18 septembre la place new-yorkaise avait réagi négativement à la décision de la Fed de frapper fort et abaisser son taux directeur d'un demi-point, plutôt qu'un quart de point.
Certains investisseurs avaient été déçus par la retenue affichée par le président de l'institution, Jerome Powell, décidé à tempérer les attentes quant aux futures réunions de la Fed.
"Cela arrive souvent quand il n'y a que quelques heures d'échanges compressées" après la communication de la Réserve fédérale, a rappelé Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. "Le lendemain, le marché a généralement retrouvé ses esprits. C'est ce qui s'est passé aujourd'hui."
Après un léger étourdissement, Wall Street semble avoir conclu de la séquence que "des taux plus bas vont être bons pour les marchés", selon l'analyste. Ce constat a ouvert l'appétit des opérateurs pour le risque, profitant, en premier lieu, aux valeurs les plus volatiles de la cote, Tesla (+7,36%), PayPal (+6,09%) ou Airbnb (+5,17%).
Sujets à des oscillations brutales depuis plusieurs mois, les vedettes des semi-conducteurs ont aussi reçu un coup de fouet, à l'image de Nvidia (+3,97%), Broadcom (+3,90%) ou AMD (+5,70%).
Toujours au rayon technologique, Apple (+3,71%) a continué à se redresser après une semaine difficile, marquée par le manque d'impact sur le cours du lancement de l'iPhone 16. Sans nouvelles particulières, Meta (+3,93%) a lui atteint un nouveau record en séance, en hausse de près de 27% depuis fin juillet.
Au-delà du Nasdaq, "l'élan a été large, avec notamment un joli sursaut des petites capitalisations", a relevé Art Hogan. Ne s'est pas arrêté aux frontières du Nasdaq et la vague d'achats a aussi porté des secteurs moins prisés jusqu'ici.
Le Russell 2000, composé de 2.000 PME, a progressé de 2,10%. Outre l'effet Fed, la Bourse de New York a surfé sur deux bons indicateurs macroéconomiques.
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été moins importantes que prévu et l'indice d'activité manufacturière dans la région de Philadelphie est redevenu positif en septembre, signe d'un retour à une phase d'expansion.
Pour Art Hogan, bien que Wall Street ait déjà enregistré dix jours de phase ascendante, il peut viser plus haut.
"Ce nouveau coup de rein pourrait être effectué par les secteurs qui ont sous-performé jusqu'ici, car ils étaient plus dépendants des taux d'intérêt", explique l'analyste.
Les valeurs financières profitent notamment du desserrement des conditions de financement, à l'instar de Goldman Sachs (+3,97%), Citigroup (+5,21%) ou American Express (+2,51%).
Par ailleurs, des valeurs cycliques, c'est-à-dire sensible à la conjoncture, comme la chaîne de bricolage Home Depot (+1,65%) ou le spécialiste des engins de chantier Caterpillar (+5,12%) ont aussi brillé.
Le titre du groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), a fléchi de nouveau (-5,89%), alors qu'a expiré jeudi la période dite de "lock-up", qui interdisait jusqu'ici aux investisseurs qui détenaient des actions avant la cotation de TMTG, en mars, de céder leurs actions.
L'ancien président, qui contrôle environ 57% du capital, a assuré, vendredi, qu'il ne se déferait pas de sa participation car il n'avait "pas besoin de cet argent".
La société de capital-investissement KKR a avancé (+2,75%) après l'annonce de la reprise, conjointement avec le fonds de pension canadien CPP, des sites de petites annonces du groupe allemand Axel Springer, valorisées environ 11 milliards de dollars, selon le New York Times.
KKR et CPP étaient déjà actionnaires de référence d'Axel Springer, contrôlant un peu moins de la moitié du capital. Dans ce contexte de prise de risque, le marché obligataire a été boudé. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans remontait à 3,71%, contre 3,70% la veille en clôture.
AFP/VNA/CVN