>> Boeing sous la menace d'une grève paralysante pour les usines du 737 et du 777
>> Grève chez Boeing : reprise des négociations mardi 17 septembre
>> Boeing ne prend pas les négociations au sérieux
Un piquet de grève près de l'usine de Boeing à Renton, le 16 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon Boeing, cette mesure va affecter plusieurs dizaines de milliers d'employés situés sur le territoire américain.
Dans un message adressé aux employés, M. Ortberg a précisé que, "pour limiter l'impact" de cette décision, les employés concernés auront, par roulement, une semaine de chômage technique toutes les quatre semaines.
Le groupe avait annoncé lundi 16 septembre des mesures immédiates pour réduire ses dépenses et avait précisé, entre autres, envisager la mise en place de mesures temporaires de chômage technique "dans les prochaines semaines".
Mais "avec la production à l'arrêt pour de nombreux programmes cruciaux dans le nord-ouest, notre groupe est confronté à des défis majeurs et il est important que nous accomplissions les étapes difficiles pour préserver notre trésorerie et pour s'assurer que Boeing est en mesure de se rétablir avec succès", a expliqué M. Ortberg mercredi 18 septembre.
Cette mesure de chômage technique partiel va toucher "un grand nombre de dirigeants, de responsables et d'employés basés aux États-Unis", a-t-il noté.
Il a ajouté que, pendant toute la durée de la grève, l'équipe de direction et lui-même allaient renoncer "à une part de leur rémunération équivalente" à celle perdue par les effectifs placés en chômage technique.
Celui qui a pris les commandes de Boeing le 8 août a assuré que le groupe restait déterminé à "réinitialiser" sa relation avec le personnel gréviste et à poursuivre les négociations pour parvenir à une convention collective "aussi vite que possible".
Le syndicat des machinistes (IAM), qui représente les grévistes, a affirmé mardi soir que l'avionneur ne "prenait pas la médiation au sérieux".
Près de 95% des membres de l'IAM-District 751, branche du syndicat dans la région de Seattle, ont rejeté le 12 septembre le projet de convention collective élaboré depuis mars par leurs négociateurs avec ceux de Boeing, et ont voté la grève à 96%.
Les négociations ont repris mardi 17 septembre à Seattle, sous l'égide d'une médiation fédérale, pour tenter d'élaborer une nouvelle convention collective. Elles achoppent surtout sur l'ampleur de la hausse salariale et sur les retraites.
AFP/VNA/CVN