Cette grève, qui a touché quatre des dix provinces du pays (Anvers, Limbourg, Luxembourg et Hainaut), a eu des répercussions jusque dans la capitale, Bruxelles, où la circulation des trains a été perturbée et le trafic automobile particulièrement congestionné. Elle concernait le secteur public et privé, en Flandre comme en Wallonie.
Vue aérienne de manifestants en grève contre les mesures d'austérité du nouveau gouvernement belge de droite à Anvers, le 24 novembre |
Des trains Thalys ont été supprimés et d'autres sont arrivés avec du retard depuis Paris à la gare internationale de Bruxelles-Midi. La desserte d'Amsterdam a été annulée pour la journée. Les passagers prenant un avion depuis Charleroi (Sud) ont dû gagner l'aéroport à pied en raison de barrages érigés par les grévistes sur les routes d'accès.
Ceux-ci dénoncent un programme de réformes économiques et sociales visant à réaliser 11 milliards d'euros d'économies en cinq ans, qui prévoit de reculer l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans contre 65 aujourd'hui, à partir de 2030.
Ils demandent aussi l'abandon du "saut d'index" prévu pour 2015, qui aura pour conséquence que les salaires et les allocations sociales ne suivront pas automatiquement l'augmentation du coût de la vie, comme c'est en principe le cas en Belgique.
Ces mesures, en rupture avec la politique centriste du précédent gouvernement, ont été dévoilées par le nouvel exécutif fédéral dirigé par le Premier ministre libéral, Charles Michel, à la tête d'une coalition avec notamment les nationalistes flamands de la N-VA.
Nous voulons "donner un signal au gouvernement, dire tout ce qui nous inquiète dans les mesures qu'il prend en ce moment", a déclaré Harry Lauwereins, délégué du syndicat socialiste FGTB des dockers du port d'Anvers. Elles touchent "les travailleurs et les gens qui reçoivent une allocation. Ce n'est pas juste".
AFP/VNA/CVN