>>Inquiète pour l'inflation et la croissance, la BCE prête à en faire plus
S'il devait passer à la vitesse supérieure dans son soutien aux prix et à l'économie, le conseil est ouvert à l'utilisation de "tous les instruments de politique monétaire", a précisé le banquier central. Cela inclut également une potentielle nouvelle baisse de taux, dont M. Draghi a reconnu qu'elle avait été discutée lors de la réunion du 22 octobre à Malte.
Mario Draghi (centre) lors de la réunion du 22 octobre à Malte. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour l'instant, la BCE soutient l'économie de la zone euro avec des taux d'intérêt très bas (0,05% pour le taux principal), des prêts aux banques et un vaste programme d'achats de dettes publiques et privées, au rythme de 60 milliards d'euros par mois jusqu'à au moins septembre 2016.
Alors que les prix stagnent voire baissent en Europe, en contradiction avec l'objectif d'une inflation légèrement en dessous de 2% en rythme annuel, la BCE est sous pression pour en faire encore plus, par exemple en gonflant le volume du programme de rachats de dette, ou en le prolongeant.
Cette pression ne va pas mollir, au contraire, M. Draghi ayant reconnu le 22 octobre que l'inflation allait rester faible à court terme.
M. Draghi a répété que le conseil des gouverneurs était "prêt à agir", et qu'il était, non pas dans un mode "attendre de voir" ("wait and see"), tel que beaucoup de commentateurs ont décrit son attitude, mais en plein travail d'évaluation de la situation ("work and assess").
Un certain nombre de risques pèsent sur les perspectives d'inflation, notamment les prix du pétrole, le ralentissement économique observé en Chine, mais les banquiers centraux attendent de pouvoir mieux apprécier leur effet potentiel sur la zone euro pour passer à l'action, et pensent qu'ils en sauront plus en décembre.
AFP/VNA/CVN