>>Le russe Gazprom commence à approvisionner l'Azerbaïdjan en gaz
Gazprom a reçu de l'Ukraine "un acompte de 234 millions de dollars pour le mois d'octobre. À partir de 10h00 (07h00 GMT) ce matin, les livraisons ont repris", a précisé le Pdg de Gazprom, Alexeï Miller, dans un communiqué.
Selon M. Miller, Kiev a demandé le volume maximum pouvant être livré quotidiennement par Gazprom, soit 114 millions de mètres cubes de gaz.
Le géant russe Gazprom annonce le 12 octobre la reprise de ses livraisons vers l'Ukraine |
La compagnie ukrainienne Naftogaz avait déjà confirmé le 9 octobre à l'agence Interfax être prête à acheter en octobre 2 milliards de mètres cubes de gaz russe.
Les analystes de la banque VTB Capital estiment que l'Ukraine, dont les réserves de gaz s'élèvent à 15,8 milliards de mètres cubes, pourra accumuler 17 milliards d'ici au 21 octobre, soit le "minimum absolu" nécessaire pour assurer le transit vers l'Union européenne, mais à peine assez pour la saison hivernale.
La Russie et l'Ukraine étaient parvenues en septembre à un accord à Bruxelles sur les livraisons de gaz russe, dont la suspension depuis le 1er juillet menaçait l'approvisionnement de l'UE à l'approche de la saison hivernale.
L'Union européenne s'était alors engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, en particulier auprès d'institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le FMI, promettant de débloquer au moins 500 millions de dollars d'ici la fin de l'année.
De son côté, la Russie avait baissé dans un geste de bonne volonté le prix du gaz vendu à l'Ukraine, équivalent selon les agences russes à une remise de 24,6 dollars pour 1.000 m3 par rapport au contrat en vigueur, et donc à un prix de 227,36 dollars par 1.000 m3.
Moscou et Kiev étaient engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l'arrivée au pouvoir de prooccidentaux en Ukraine début 2014.
Après une première interruption des livraisons de plusieurs mois en 2014 puis un accord provisoire pour assurer du gaz à l'Ukraine pendant l'hiver, les livraisons avaient été de nouveau suspendues depuis juillet, alors que le conflit armé dans l'Est a fait 8.000 victimes.
Les contacts s'étaient accélérés à l'approche de la saison froide, synonyme d'augmentation de la consommation en Ukraine mais aussi en Europe, dont environ 15% des besoins en gaz transitent par le territoire ukrainien, d'où les risques de perturbations des approvisionnements.