L'épidémie s'étend, des centaines de nouveaux cas en Europe

Une épidémie de diarrhée partie d'Allemagne et qui s'étend en Europe s'est encore aggravée le 1er juin, avec un nouveau décès qui porte le bilan à 17 morts et des centaines de nouveaux cas en Allemagne.

Cependant la Commission européenne a levé le 1er juin la mise en garde lancée contre les concombres espagnols soupçonnés d'être à l'origine de l'épidémie.

Rien que dans les Länder de Basse-Saxe et du Schleswig-Holstein, 200 nouveaux cas ont été signalés par les autorités médicales, portant le total à 1.900 cas depuis début mai, selon l'agence allemande DPA. "Nous enregistrons une nouvelle poussée de cas de contamination" , a déclaré à Hambourg Cornelia Prüfer-Storcks, responsable de la santé de la ville hanséatique, un des principaux foyers de l'épidémie, où le nombre total des malades est monté à 668, soit 119 de plus que la veille.

L'Union européenne est confrontée à "une crise grave" et tout doit être miss en œuvre pour identifier le plus rapidement possible la cause de l'épidémie, a déclaré le commissaire européen chargé de la Santé, John Dalli.

La Commission européenne parle aussi de "crise de consommation partout" en Europe, avec "une diminution radicale de la consommation de fruits et légumes, et pas seulement des concombres" , selon un de ses porte-parole.

L'Espagne, les Pays-Bas, dont la production de primeurs avait été mise en cause au début de l'épidémie, mais aussi l'Allemagne réclament des aides de l'Union européenne face à l'effondrement de leurs ventes dans ce secteur.

Le 1er juin soir la Commission européenne a annoncé avoir levé la mise en garde lancée contre les concombres espagnols bio soupçonnés d'être à l'origine de la contamination à la bactérie E.coli. "Les derniers tests menés en Espagne et en Allemagne sur des concombres produits en Espagne n'ont pas décelé la présence de la souche 0104 de la bactérie E.coli et la Commission a en conséquence levé l'alerte lancée au niveau européen" , a-t-elle précisé dans un communiqué.

La veille les autorités sanitaires de Hambourg avaient reconnu avoir fait fausse route après avoir soupçonné des concombres espagnols d'être le vecteur de la contamination.

À Madrid, qui avait menacé de porter plainte contre Hambourg, le ministère de la Santé a qualifié cette décision de "pas important en vue d'un retour à la normale aussi rapide que possible pour le secteur agricole espagnol" .

Les recherches ont recommencé avec de nouveaux outils pour lutter contre une des plus graves épidémies de ce type jamais observées dans le monde. Elle se manifeste par des hémorragies du système digestif, et dans les cas les plus graves, par des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique, SHU).

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a annoncé avoir mis au point un nouveau test, en coopération avec des chercheurs français de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses), pour détecter la bactérie dans les aliments.

"Nous espérons que ce test contribuera à découvrir la source de la contamination par la souche 0104:H4 de la bactérie Ehec et à retirer rapidement du marché les aliments à risque" , a déclaré le directeur de l'Institut, le Pr Andreas Hensel, dans un communiqué.

De nouveaux cas continuent d'être signalés dans le reste de l'Europe, notamment aux Pays-Bas, et jusqu'aux États-Unis. Tous les malades ont apparemment transité par l'Allemagne.

Dix-sept morts ont été signalées par les autorités médicales allemandes et en Suède, où le premier décès en dehors de l'Allemagne a été constaté mardi.

À Berlin, l'Institut fédéral Robert Koch (RKI), chargé de la veille sanitaire pour le pays, annonçait le 1er juin treize décès dus à la bactérie -quatre de plus que la veille-, dont neuf des suites du syndrome SHU.

À Hambourg, les autorités sanitaires poursuivent les prélèvements dans les restaurants, les marchés et les magasins pour essayer de découvrir les vecteurs de la bactérie.

Le RKI maintient ses recommandations contre la consommation de salades, de tomates et de concombres crus.

AFP/VNA/CVN

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