Selon l'AEE, la récession de 2009 a "affecté tous les secteurs", entraînant notamment une baisse de la demande en charbon, l'énergie fossile la plus émettrice de CO2, le principal gaz à effet de serre (GES).
Les plus grosses réductions d'émissions de GES ont été enregistrés dans le secteur des industries de transformation, de la construction, et de la production d'électricité et de chaleur.
Dans le même temps, la consommation d'énergie produite par des renouvelables a cru de 5,8%. "Bien qu'une grande partie de la réduction des émissions de GES soit imputable à la récession, nous commençons à voir les effets des politiques mises en oeuvres dans de nombreux pays de l'UE", en matière d'énergies renouvelables, a déclaré la directrice exécutive de l'AEE, Jacqueline McGlade, dans un communiqué.
Les émissions dans les 15 pays de l'UE qui ont signé le Protocole de Kyoto, traité qui impose aux pays industrialisés des objectifs chiffrés de réduction de GES, ont diminué de 6,9% en 2009 par rapport à 2008.
L'objectif acté dans le Protocole de Kyoto est une réduction de 8% d'ici 2012 par rapport à 1990. Fin 2009, la baisse était de 12,7%. En 2010, en revanche, la tendance est à nouveau à la hausse.
D'après les données collectées auprès du système d'échange d'émissions (ETS), marché européen qui couvre plus de 12.000 usines et centrales thermiques, les émissions ont augmenté de 3% par rapport à 2009. "Ceci est en partie dû au retour de la croissance", explique l'AEE, qui souligne que ce chiffre est néanmoins "encore bien en-deçà des niveaux d'avant la crise".
L'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a annoncé le 30 main que les émissions de CO2 dans le monde avaient atteint un niveau record en 2010, dépassant de 5% le précédent niveau historique enregistré en 2008. Quelque 60% des émissions provenaient des pays émergents.
AFP/VNA/CVN