La visite de M. Bosworth vise à voir si Pyongyang "est prêt à revenir aux pourparlers à Six et réaffirmer ses engagements faits dans le cadre du communiqué conjoint de 2005", a fait savoir le porte-parole du département d'État américain, Philip Crowley, lors d'un point de presse à Washington.
Aussitôt arrivé à Pyongyang dans l'après-midi, M. Bosworth a honoré ses rendez-vous, sans rencontrer les journalistes. D'après le porte-parole, M. Bosworth devrait avoir des "interactions de haut niveau et importantes" avec les responsables de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), et les réunions principales devaient avoir lieu le 9 décembre.
M. Crowley a déclaré ignorer la liste exacte des rendez-vous de l'émissaire américain, qui pourrait rencontrer Kang Sok-ju, le premier vice-ministre des Affaires étrangères de la RPDC.
M. Bosworth retournera à Séoul aujourd'hui pour faire le point sur sa mission auprès du gouvernement sud-coréen, puis s'envolera vers Pékin, Tokyo et Moscou, avant de regagner Washington le 15 décembre.
En ce qui concerne le traité de paix dans le cadre des pourparlers à Six, les États-Unis ne sont pas la seule partie concernée par ce traité, qui doit se faire "dans un contexte multilatéral", a fait remarquer le porte-parole.
En avril dernier, Pyongyang a claqué la porte des pourparlers à Six, annonçant la reprise du retraitement de plutonium à partir de barres de combustible nucléaire provenant d'un réacteur du site nucléaire de Yongbyon, fermé en 2007 confor- mément à un accord des Six.
En mai, la RPDC a procédé à son deuxième essai nucléaire après celui de 2006, affirmant qu'il s'agissait de la phase expérimentale finale d'un programme d'uranium hautement enrichi, qui permet de fabriquer une bombe atomique.
Cette tension a pourtant été récemment bémolisée, Pyongyang ayant exprimé sa volonté de retourner aux pourparlers à Six (Chine, Corée du Sud, États-Unis, Japon, Russie, RPDC) si le dialogue avec Washington avait des résultats satisfaisants.
Il s'agit du premier dialogue entre Washington et Pyongyang depuis l'investiture de l'administration du président américain, Barack Obama, en janvier dernier.
XINHUA/VNA/CVN