Les représentants de 193 pays sont réunis dans la capitale danoise jusqu'au 18 décembre pour conclure un accord mondial de lutte contre le changement climatique avec un but largement partagé : limiter le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
L'objectif est désormais de travailler en groupes resserrés pour modeler les contours d'un nouvel accord, avec une série de décisions plus techniques, sur la lutte contre la déforestation par exemple, avant l'arrivée de leurs ministres, le week-end prochain, puis des chefs d'État, le 17 décembre.
Le financement, à court et moyen termes, pour aider les pays les plus exposés à s'adapter à la hausse déjà entamée des températures est l'un des points durs des discussions en cours.
Si l'idée d'un financement en urgence de 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012 semble en bonne voie, les pays en développement réclament des engagements nettement plus forts avec une forte montée en puissance dans le temps.
"L'adaptation doit constituer le coeur de l'accord", estime le ministre français du Développement durable, Jean-Louis Borloo, qui a chiffré le montant de l'aide nécessaire pour les pays les plus vulnérables à 600 milliards de dollars (soit 30 mds d'USD par an sur 20 ans).
Devant 1.200 délégués, le Premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, a déclaré : "Vous êtes, pendant une courte période, dépositaires des espoirs (...) de l'humanité".
"Copenhague, c'est notre chance. Si nous ne la saisissons pas, nous pourrions attendre des années avant d'en avoir une autre. Si elle se représente un jour", a lancé la Danoise Connie Hedegaard, qui préside la conférence.
Cette conférence ne sera un succès que "si une action significative et immédiate commence" le jour même où ses travaux s'achèveront, a prévenu le patron du climat à l'ONU, Yvo de Boer. "Les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate".
L'ambassadeur de France pour le climat, Brice Lalonde, se félicitait d'une "tonalité générale positive" pour cette première journée. Il a également souligné les "bonnes nouvelles" qui arrivent par ailleurs, comme l'annonce de l'Agence américaine de l'environnement (EPA) décidée à réglementer les émissions nationales de CO2 : "C'est la fin d'une longue bataille engagée sous le président Bush", a-t-il insisté, en jugeant que cette décision allait renforcer la "crédibilité" des engagements américains au plan international sur la réduction de leurs émissions polluantes.
AFP/VNA/CVN