L'économie mondiale connaîtra "des chocs majeurs plus fréquents", selon l’OCDE

L'économie mondiale devrait connaître à l'avenir des chocs majeurs plus fréquents" , dont les conséquences socioéconomiques seront plus graves, a indiqué le 27 juin l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

"Les retombées économiques d'événements comme la crise financière ou une pandémie potentielle vont s'amplifier en raison de l'imbrication croissante de l'économie mondiale et de la rapidité avec laquelle les personnes, les biens et les données se déplacent" , a observé l'OCDE dans un rapport intitulé "Les futurs chocs mondiaux" .

"La menace croissante d'une pandémie a été illustrée par l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002, qui s'est rapidement propagée de Hong Kong au monde entier à mesure que des voyageurs étaient contaminés par le virus et rentraient dans leur pays" , a rappelé l'OCDE.

Le SRAS, ou la pneumonie atypique, est une maladie hautement infectieuse. Elle était apparue pour la première fois en Chine en novembre 2002, et avait provoqué une épidémie en mai 2003.

"Le nombre croissant de mégapoles très peuplées, notamment en Asie, exacerbe ce risque, en particulier dans des villes comme Dacca, Manille et New Delhi, grandes plaques tournantes pour les voyages d'affaires, le tourisme et les migrations" , selon le rapport, qui analyse cinq risques majeurs potentiels pour les années à venir : une pandémie, une cyber-attaque visant une infrastructure critique, une crise financière, un conflit socioéconomique et une tempête géomagnétique.

À cet égard, l'OCDE préconise la mise au point de nouveaux antibiotiques plus efficaces. "De nouveaux antibiotiques sont absolument nécessaires pour faire face à l'apparition de bactéries résistantes aux médicaments" , souligne le rapport, appelant à des incitations fiscales et à une accélération de la délivrance des brevets pour encourager les entreprises à investir dans ce domaine.

Rappelant les feux de friches qui ont détruit un cinquième de la récolte de blé de la Russie en 2010 et qui ont provoqué une envolée des prix sur les marchés alimentaires mondiaux, ce rapport montre que la réaction des autorités russes, à savoir l'interdiction des exportations qui s'est combinée avec des inondations en Australie et au Canada, a engendré des hausses de prix dans le monde entier, déclenchant finalement des conflits sociaux au Moyen-Orient.

"Les spécialistes reconnaissent aujourd'hui que le niveau élevé des prix alimentaires a servi de déclencheur aux mouvements de protestation qui se sont répandus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord" , rappelle encore le rapport.

Les différentes grandes catastrophes envisagées nécessiteront l'adoption "de nouvelles approches reposant sur une amélioration de la coopération et de la coordination internationales" , a conclu l'OCDE.

Xinhua/VNA/CVN

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