"Dans la ville d'Och, les districts de Kara-Souou et Aravan de la région d'Och, un couvre-feu 24 heures sur 24 est imposé", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Jusqu'à présent, le couvre-feu y était imposé durant la soirée et la nuit pour tenter de limiter les violences qui ont fait au moins 82 morts depuis vendredi et le début des affrontements entre Kirghiz et la minorité ouzbèke. Selon les dernières informations, 1.063 personnes ont été blessées, a précisé le ministre kirghiz de la Santé.
Le gouvernement du Kirghizstan a ordonné le 12 juin une mobilisation partielle de l'armée, à la suite de ces violences meurtrières, et a annoncé avoir autorisé les forces de l'ordre à tirer sans sommation sur des groupes utilisant des armes à feu dans le Sud du pays.
Ces affrontements sont les pires violences depuis la révolution du mois d'avril (87 morts) qui a chassé le président Kourmanbek Bakiev et porté au pouvoir l'actuel gouvernement provisoire.
La porte-parole du Kremlin, Natalia Timakova, a confié pour sa part aux journalistes le 12 juin que la Russie ne jugeait pas nécessaire de s'impliquer dans le conflit interne kirghiz.
Toutefois, la Russie, par le canal du ministère des Situations d'urgence, offrirait par avion de l'aide humanitaire à la partie sud de l'État d'Asie centrale suite à une instruction présidentielle, a indiqué la porte-parole.
"Les consultations se poursuivent actuellement avec diverses agences en vue d'apporter de l'aide au Kirghizstan. Au cours d'un entretien téléphonique avec le ministre des Urgences, Sergueï Shoigou, et la ministre de la Santé et du Développement social Tatiana Golikova, le président (Dmitri Medvedev) a donné des instructions pour offrir de l'aide humanitaire au Kirghizstan. L'avion du ministère des Urgences se rendra dans la République (kirghize) à cet effet", a indiqué Timakova.
Entre temps, les États membres du bloc sécuritaire post-soviétique, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), doivent se réunir aujourd'hui pour discuter de la situation au Kirghizstan, a-t-elle indiqué.
Un haut responsable militaire russe a indiqué à la presse le 12 juin que les troupes russes stationnées à la base militaire kirghize de Kant ne seraient pas déployées à Osh.
AFP-Xinhua/VNA/CVN