La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a assuré que les États-Unis allaient saisir l'occasion des changements dans le monde arabe pour défendre la place des femmes dans les transitions démocratiques.
À Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, ont quant à elles salué le "rôle crucial" des femmes dans les changements en cours en Tunisie et en Égypte.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, "les femmes sont aux avant-postes, ce qui implique souvent pour elles de grands risques et des sacrifices. Quand nous bâtirons de nouveaux partenariats avec les gouvernements qui émergeront dans la région, les femmes et les jeunes filles courageuses qui ont contribué à mener ces soulèvements populaires devront jouer un rôle important", a renchéri dans un communiqué le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, John Kerry.
Le rôle des femmes en politique a été salué également en Argentine, où la présidente Cristina Kirchner a été fêtée dans une cérémonie organisée par l'association des Mères de la Place de Mai devant la Casa Rosada, siège du gouvernement.
Mme Clinton a par ailleurs participé au département d'État à une cérémonie au cours de laquelle la Première dame des États-Unis, Michelle Obama -personnalité politique préférée des Américains selon un récent sondage- a remis le prix international des "Femmes de courage" à une autre dirigeante, la présidente kirghize Rosa Otounbaïeva.
Mme Clinton a salué "sa direction visionnaire et sa ténacité à mettre fin au conflit et maintenir son pays intact" et l'a citée en "exemple pour les leaders d'où qu'ils soient".
Mais en recevant son prix, la présidente kirghize a fait part de son inquiétude "de voir aujourd'hui s'éroder de nombreux progrès dans le domaine des droits des femmes, de voir des reculs".
Les injustices dont les femmes sont victimes ont été largement évoquées dans les manifestations du jour, comme celle de plusieurs organisations féministes dans la capitale salvadorienne pour réclamer "dignité" et "égalité entre les sexes".
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a souligné que la pauvreté était essentiellement féminine dans le pays, prônant une politique d'éradication de la misère "axée sur la femme et l'enfant".
En Afghanistan, réputé pour son faible respect des droits des femmes, le président Hamid Karzaï a invité les anciens des tribus et les responsables religieux à promouvoir la lutte contre les violences faites aux femmes, con- formément aux principes de l'islam et à la Constitution afghane.
En Turquie, plusieurs milliers de femmes ont manifesté pour dénoncer les "crimes d'honneur" et les violences dont elles font l'objet, et des Palestiniennes ont défilé dans les territoires, pour réclamer l'unité et la fin de l'occupation israélienne, estimant qu'une "partie des problèmes rencontrés par les femmes est la conséquence des ravages de l'occupation israélienne".
AFP/VNA/CVN