Le 7 mars, le ministre indonésien des Affaires étrangères Marty Natalegawa, dont le pays assume la présidence tournante de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), avait envoyé une lettre, proposant la tenue sur son territoire d'une réunion du Comité des frontières générales entre le Cambodge et la Thaïlande (GBC) et de la Commission conjointe cambodgio-thaïlandaise de démarcation des frontières (JBC).
"Son Excellence M. Hor Namhong a déjà répondu à la proposition de réunion. Le Cambodge est d'accord pour le calendrier proposé", a fait savoir Koy Kuong, porte-parole du ministère cambodgien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le chef de la diplomatie cambodgienne a exigé la présence du président de l'ASEAN ou de représentants de l'institution lors des réunions, selon le porte-parole.
Au terme des discussions, le Cambodge et la Thaïlande doivent faire un compte rendu à la présidence de l'ASEAN, a-t-il noté, appelant la Thaïlande à accepter cette proposition.
Aucune démarcation claire des frontières entre la Thaïlande et le Cambodge n'a jamais été établie. Bien que la Cour internationale de justice de La Haye ait statué en 1962 que le temple de Preah Vihear, érigé au XIe siècle, appartenait au Cambodge, le litige territorial portant sur une bande de 4,6 km², située en contrebas du temple, demeure toujours un sujet de discorde entre les deux pays.
Depuis que le temple de Preah Vihear a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial le 7 juillet 2008, les deux parties ont massé des troupes le long de la frontière, entraînant des affrontements périodiques dans le secteur.
La dernière série d'affrontements militaires, qui se sont étalés du 4 au 7 février, ont coûté la vie à de nombreux soldats et civils, contraignant des dizaines de milliers de villageois résidant à proximité de la zone en litige à fuir leur habitation.
XINHUA/VNA/CVN