>>Législatives au Japon : large succès pour le Premier ministre Abe Photo : AFP/VNA/CVN
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Les ministres actuels et M. Abe doivent collectivement démissionner tôt dans la matinée, avant une session plénière spéciale pour désigner le chef du gouvernement, qui sera sans surprise M. Abe, président de la formation dominante à la chambre basse. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe visite une exposition de photos à Tokyo, le 20 décembre.
Sur fond d'abstention record (près de 48%), le Parti libéral démocrate (PLD) de M. Abe avait remporté le 14 décembre haut la main les élections législatives, avec 291 sièges sur 475, auxquels s'ajoutent les 35 de son allié centriste Nouveau Komeito.
La victoire de la formation de M. Abe n'a étonné personne, tant l'opposition, divisée, était tout sauf en ordre de marche.
M. Abe devrait former son gouvernement immédiatement après sa réélection, vraisemblablement en reconduisant tous les actuels ministres, selon les médias.
Une cérémonie est prévue ensuite avec l'empereur Akihito, qui doit officiellement valider la composition du gouvernement, sans pour autant avoir son mot à dire.
M. Abe entend poursuivre la politique lancée depuis décembre 2012, date de son retour au pouvoir après un premier mandat raté en 2006/007.
Son programme est d'abord économique, puisque le chef du gouvernement conservateur avait transformé le scrutin législatif en référendum pour ou contre sa politique "abenomics".
Depuis sa mise en œuvre fin 2012, cette stratégie de largesses budgétaires, souplesse monétaire et réformes structurelles a dans un premier temps eu des effets positifs (baisse du yen, retour d'une inflation modérée et regain de croissance), mais elle s'est essoufflée ensuite et le Japon est retombé en récession au troisième trimestre de cette année.
"L'économie est la priorité, mais je veux aussi renforcer le rôle diplomatique du Japon et assurer sa sécurité", ne cesse de répéter le Premier ministre.
M. Abe veut aussi profiter des années qu'il a devant lui pour faire avancer son ambition de réformer la constitution et inscrire dans la loi des textes qui lui tiennent particulièrement à coeur, notamment sur la sécurité nationale et la défense.