Après Peshawar, le Pakistan annonce l'exécution rapide de 500 condamnés à mort

Le Pakistan prévoit d'exécuter 500 condamnés à mort ces prochaines semaines, a annoncé lundi 22 décembre le ministère de l'Intérieur, quelques jours après le massacre par un commando taliban de 149 personnes, dont 133 écoliers, à Peshawar.

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Au lendemain de cette attaque qui a choqué le pays, Islamabad avait annoncé la reprise des exécutions, suspendues depuis 2008 pour les civils condamnés par des tribunaux anti-terroristes.

Des soldats pakistanais devant la prison de Kot Lakhpat dans la banlieue de Lahore le 22 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Six ont déjà été exécutés depuis, avec l'apparente approbation d'une large partie de l'opinion publique et malgré les protestations de l'ONU et d'organisations de défense des droits de l'homme. Et les exécutions devraient se multiplier dans les prochaines semaines, a indiqué lundi 22 décembre le ministère de l’Intérieur.

"Le ministère a finalisé la liste des 500 condamnés qui ont épuisé tous les recours possibles. Leurs demandes de grâce ont été rejetées par le président et ils seront exécutés dans les prochaines semaines", ont indiqué plusieurs de ses responsables. Et le gouvernement a ordonné au procureur général d'accélérer les dossiers de peines capitales actuellement devant les tribunaux.

La justice a toutefois suspendu lundi 22 décembre, à la veille de leurs pendaisons, les exécutions de deux hommes condamnés en 2004 pour avoir tué un médecin à Karachi (Sud). "Tous leurs appels n'étaient pas épuisés", a expliqué un des avocats de la défense, Abdul Razaq.

Près de 8.000 condamnés à mort croupissent aujourd'hui dans les prisons au Pakistan, géant de 200 millions d'habitants.

Les six condamnés pendus depuis vendredi 19 décembre avaient tous été jugés pour des attaques contre l'armée : cinq pour une tentative d'assassinat ratée contre en 2003 contre celui qui dirigeait alors le pays, le général Pervez Musharraf, et le dernier pour un assaut taliban contre le quartier général de l'armée en 2009.

Après l'annonce de la reprise des exécutions, les autorités ont placé le pays en alerte et déployé des forces de sécurité supplémentaires, notamment autour des aéroports et des prisons, plusieurs fois attaquées ces dernières années par les rebelles qui ont ainsi pu libérer des centaines de leurs frères d'armes.

L'ONU et plusieurs organisations de défense des droits de l'homme comme Human Rights Watch (HRW) ont appelé en vain Islamabad à ne pas reprendre les exécutions de peine capitale, qu'elles estiment inefficaces dans la prévention du terrorisme.

AFP/VNA/CVN

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