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"Nous avons plus d’un millier d’individus concernés par le jihad en Syrie ou en Irak, plus de 300 sont là-bas, 56 ou 57 sont morts sur place, ça montre le degré d’implication", a poursuivi M. Valls : "Beaucoup y sont allés, beaucoup veulent y aller, beaucoup en sont heureusement revenus. Cela doit interpeller la société française".
"Toute la société doit réagir, quand on a plus d’un millier d'individus, Français ou citoyens résidant en France, qui se sentent impliqués par ce phénomène", a encore ajouté le Premier ministre lors de la visite d'un commissariat. Le Premier ministre français Manuel Valls, le 19 décembre à Rennes.
Évoquant l'acte commis à Joué-lès-Tours par un jeune homme qui a blessé trois policiers au cri de "Allah Akbar" avant de se faire tuer, M. Valls a jugé que les policiers avaient réagi "comme il fallait".
"Ils sont le bouclier face à toutes les formes d’insécurité que nous pouvons connaître, y compris (face) à celles, même s’il faut bien sûr préciser dans le cadre de l’enquête, qui peuvent être menées dans le cadre d’actions terroristes", a poursuivi le Premier ministre. "Nous appelons à la vigilance toutes celles et tous ceux qui sont en uniforme-policiers, gendarmes, policiers municipaux, sapeurs-pompiers. Ils nous protègent, mais eux aussi doivent se protéger", a-t-il encore ajouté.
"Ce qui nous inquiète, ce sont les phénomènes de très grande radicalisation, très rapide. C’est peut être le cas pour ce garçon qui a agi comme vous le savez à Joué-lès-Tours, qui a perdu la vie, parce qu'il fallait que les policiers réagissent, sinon c’était leur propre vie qui était en jeu. Face à ces phénomènes de radicalisation rapide, souvent sur Internet, il faut que nous aidions" les familles, a encore poursuivi M. Valls, citant également le cas de la ville de Lunel, située entre Montpellier et Nîmes, d'où sont originaires une douzaine de jeunes gens partis pour la Syrie - où cinq auraient été tués.