>> Une start-up japonaise va tenter un alunissage historique
>> Une start-up japonaise perd le contact avec son alunisseur
Le chef de la technologie d’ispace Ryo Ujiie et le Pdg, Takeshi Hakamada, lors d’une conférence de presse, à Tokyo, le 26 avril 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En avril 2023, la première navette spatiale de la société avait effectué un "atterrissage dur" et irrécupérable, qui avait anéanti ses ambitions d'être la première entreprise privée à alunir.
Quelques temps après, la société Intuitive Machines, basée à Houston, avait réussi cet exploit avec un engin sans équipage qui a atterri sous le mauvais angle mais a pu effectuer des tests et envoyer des photos.
À défaut d'être les premiers, ispace veut donc gagner sa place dans l'histoire de l'espace au moment où les missions vers la Lune sont en plein essor, tant du côté des gouvernements que de celui des entreprises privées.
"Chez ispace, nous avons été déçus par l'échec de la mission 1", a déclaré jeudi 9 janvier le fondateur et Pdg d'ispace, Takeshi Hakamada lors d'une conférence de presse.
"Mais c'est pourquoi nous espérons envoyer un message aux gens à travers le Japon : il est important de se remettre en question, après avoir subi l'échec et en avoir tiré les leçons (...) Nous ferons de cette Mission 2 un succès", a-t-il clamé.
Le nouvel alunisseur, baptisé Resilience, décollera du centre spatial Kennedy en Floride mercredi, en même temps qu'un autre atterrisseur lunaire construit par la société américaine Firefly Aerospace.
Si Resilience alunit avec succès, il déploiera notamment des mini véhicules provenant de partenaires commerciaux.
L'atterrisseur Blue Ghost de Firefly Aerospace arrivera sur la Lune après un voyage de 45 jours, suivi du Resilience d'ispace, dont la société japonaise espère le retour sur Terre entre fin mai et juin.
Seuls cinq pays ont réussi à faire atterrir un vaisseau spatial en douceur sur la Lune: l'Union soviétique, les États-Unis, la Chine, l'Inde et, plus récemment, le Japon.
De nombreuses entreprises rivalisent pour offrir des opportunités d'exploration spatiale moins chères et plus fréquentes que les gouvernements.
Space One, une autre start-up japonaise, tente de devenir la première entreprise japonaise à mettre un satellite en orbite, avec quelques difficultés jusqu'à présent.
Par ailleurs, Toyota, numéro un mondial des constructeurs automobiles, a annoncé cette semaine qu'il allait investir 43 millions d'euros (7 milliards de yens) dans la start-up japonaise de fusées Interstellar Technologies.
"La demande mondiale de lancements de petits satellites a été multipliée par près de 20, passant de 141 lancements en 2016 à 2.860 en 2023", sous l'impulsion des entreprises spatiales privées, des préoccupations de sécurité nationale et du développement technologique, a fait valoir Interstellar.
Un segment où s'est notamment distinguée l'entreprise américaine SpaceX du milliardaire Elon Musk.
AFP/VNA/CVN