Jérusalem : Israéliens et Palestiniens satisfaits mais réservés de la déclaration de l'Union européenne

Israéliens et Palestiniens se sont félicités le 8 décembre, mais avec des réserves, de la déclaration de l'Union européenne appelant à faire de Jérusalem "la future capitale de 2 États" palestinien et israélien dans le cadre d'un règlement négocié.

"Compte tenu de la version de départ extrême soumise par la présidence suédoise, nous ne pouvons que nous féliciter qu'au bout du compte, la voix des État responsables et équilibrés ait prévalu", a réagi le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Toutefois, la déclaration européenne "ignore le principal obstacle pour parvenir à la paix entre Israël et les Palestiniens, (à savoir) le refus des Palestiniens de revenir à la table des négociations", poursuit le communiqué. "Compte tenu des efforts du gouvernement israélien pour contribuer à une reprise des négociations, il est regrettable que l'Union européenne ait choisi d'adopter un texte qui ne contribue pas à cette cause", conclut le communiqué israélien.

En revanche, le maire israélien de Jérusalem, Nir Barkat, s'est vivement élevé contre la déclaration de l'UE, qui met selon lui en péril l'avenir de la ville. M. Barkat "rejette totalement la décision de l'UE de soutenir la division de Jérusalem, qu'il qualifie de véritable danger pour l'avenir de Jérusalem", a indiqué un communiqué de la mairie. "Aucune ville dans l'histoire du monde n'a fonctionné correctement après avoir été divisée", a poursuivi M. Barkat.

De son côté, l'Autorité palestinienne a regretté que le contenu de cette déclaration ait été édulcoré au regard de sa version initiale. "C'est un pas positif même si nous espérions quelque chose de plus fort et de plus clair", a déclaré Nimr Hamad, un conseiller politique du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. "Nous considérons néanmoins cela comme une étape positive", a-t-il ajouté, en critiquant "l'ampleur des pressions exercées par Israël et d'autres, dont des pays européens, pour modifier le texte". "Les responsables israéliens doivent comprendre qu'il est temps pour eux de respecter les lois et résolutions internationales, qui garantissent le droit à l'auto-détermination des Palestiniens", a de son côté estimé le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad.

Il a jugé que cette déclaration était une "victoire" pour les Palestiniens. Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont estimé le 8 décembre que Jérusalem devait devenir la "future capitale de 2 États" et que son statut final devait être réglé par la négociation.

L'UE a également réaffirmé son refus d'accepter les changements de frontières survenus après juin 1967, refusant ainsi implicitement de reconnaître l'annexion de Jérusalem-Est par l'État d'Israël.

Israël considère l'ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, comme sa capitale "éternelle et indivisible". De leur côté, les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État dans le cadre d'un règlement négocié.

AFP/VNA/CVN

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