Irak : plus de 2.000 familles fuient Ramadi alors que des affrontements font rage

Des affrontements entre des djihadistes de l'État islamique (EI) et des soldats irakiens ont forcé jeudi 16 avril plus de 2.000 familles à fuir leurs maisons, à Ramadi.

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Alors que les affrontements se poursuivaient à Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, dans l'Ouest de l'Irak, l'armée gouvernementale a lancé une vaste offensive visant à reprendre aux djihadistes de l'EI les quartiers nord de Tikrit, chef-lieu de la province de Salaheddine, ont déclaré les forces de sécurité.

À Ramadi, située à 110 kilomètres à l'ouest de la capitale irakienne, Bagdad, la situation sécuritaire s'est détériorée depuis que vendredi dernier 10 avril, des combattants de l'EI ont attaqué et pris le contrôle du quartier Albou Farraj, au nord de l'Euphrate, qui subdivise la ville de Ramadi en plusieurs zones.

Les soldats ont également libéré deux quartiers de la ville de Baiji.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le groupe extrémiste a gagné du terrain mercredi 15 avril à Ramadi en prenant le contrôle des quartiers Soufiyah, Albou Ghanim, Albou Mahal et Albou Souda à l'est de la ville, partiellement sous contrôle des djihadistes de l'EI depuis des mois.

Les violents combats qui font rage à Ramadi ont contraint plus de 2.000 familles à quitter leurs maisons. La plupart d'entre elles se sont dirigées vers Bagdad et se sont installées dans des quartiers majoritairement sunnites au sud et à l'est de la capitale irakienne, a indiqué une source sécuritaire de la province d'Al-Anbar sous couvert de l'anonymat.

À Ramadi, des djihadistes de l'EI ont attaqué les centres provinciaux de la police en faisant exploser une voiture piégée, et des dizaines d'extrémistes ont combattu des gardes qui ont réussi à les repousser, a fait savoir la source.

Violents affrontements

Les affrontements ont coûté la vie à au moins trois gardes de sécurité et six autres ont été blessés. Six membres de l'EI, dont l'homme qui s'est fait exploser dans la voiture piégée, ont également été tués, a ajouté la source.

Parallèlement, de violents affrontements ont éclaté autour du complexe des autorités provinciales, dans le centre de Ramadi, lorsque des djihadistes de l'EI ont tenté d'atteindre les bâtiments solidement fortifiés. Au moins sept personnes ont trouvé la mort, 30 autres ont été blessées, et la plupart des victimes seraient des gardes de sécurité, selon la même la source.

À Salaheddine, des soldats irakiens et des milices alliées sunnites et chiites ont repris le contrôle d'une partie de la plus grande raffinerie de pétrole du pays, près de la ville de Baiji, à environ 200 kilomètres au nord de Bagdad, après avoir tué au moins 13 djihadistes de l'EI, a déclaré à Xinhua une source sécuritaire provinciale.

Les soldats ont également libéré deux quartiers de la ville de Baiji, sous contrôle de l'EI, et ont hissé le drapeau irakien au-dessus du bâtiment du tribunal, dans le centre-ville, alors que de violents affrontements faisaient rage avec des djihadistes de l'EI, a précisé la source.


Xinhua/VNA/CVN

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