>>La Russie appelle l'Union européenne à faire appliquer les accords existants sur l'Ukraine
Le président russe s'exprimait en direct à la télévision pour une séance de questions-réponse avec les Russes qui a duré près de quatre heures.
C'est l'état de l'économie qui a dominé cette grande messe annuelle de communication politique, pour laquelle plus de trois millions de questions avaient été posées. La Russie, frappée par une crise monétaire sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de M. Poutine en 2000, subit désormais une crise économique qui suit un an d'isolation croissante en raison de la crise ukrainienne mais aussi de la chute des cours du pétrole, sa première source de revenus avec le gaz.
S'il a reconnu les difficultés rencontrées par la population en raison de l'inflation galopante et gardé un ton grave, il a surtout insisté sur la résistance du pays dans ce contexte difficile et les lueurs d'espoir.
Levée des sanctions improbable
"Les experts voient que nous avons passé le pic des problèmes en terme de remboursement des crédits extérieurs par les banques et par les entreprises du secteur réel", a-t-il insisté. "Il n'y a pas eu de catastrophe".
La dernière intervention majeure du président à la télévision en décembre s'était déroulé dans un contexte d'effondrement du rouble faisant craindre le pire pour l'économie russe.
Si l'activité montre bien des signes de récession, le mouvement semble plus limité que prévu. Soutenue par l'apaisement des combats en Ukraine et un rebond des cours du pétrole, la devise russe a même repris près de 40% depuis début mars face au dollar, ce qui en fait la monnaie la plus performante depuis le début de l'année.
Quelques heures avant l'émission, le dollar est même retombé sous le seuil psychologique des 50 roubles pour la première fois depuis novembre.
Par conséquent, le président russe, qui avait prédit en décembre une sortie de crise au bout de deux ans, a estimé que cela se ferait "peut-être plus rapidement".
Il a cependant prévenu : "Il est peu probable qu'on puisse attendre une levée des sanctions parce qu'il s'agit d'une question politique", qui vise à "contenir le développement" de la Russie. Mais il a estimé que la Russie devait "utiliser les sanctions pour atteindre de nouvelles limites de développement".
'Même nation'
Après une longue séance de questions économiques, Vladimir Poutine a expliqué sa décision de lever l'interdiction de livrer à l'Iran des batteries sol-air S-300, répétant une nouvelle fois qu'elle se justifiait par la conclusion d'un accord-cadre le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
"Tous les participants ont annoncé qu'un accord avait été trouvé, il ne reste plus que les détails techniques à régler, ce devrait être fait en juin", a-t-il rappelé.
Interrogé sur la crise ukrainienne, le chef de l'État a démenti une nouvelle fois la présence de troupes russes en Ukraine malgré les accusations de Kiev, des Occidentaux et de l'OTAN.
Il a minimisé le refus de la France de livrer le Mistral à la Russie, "un mauvais signe" mais "sans importance" selon lui. Cette vente avait été conclue "avant tout pour soutenir" les chantiers navals français, a assuré M. Poutine.
À demi-mots, le président a reconnu l'isolement de son pays. Citant le tsar Alexandre III, il a affirmé que "la Russie n'a que deux alliées : son armée et sa Flotte militaire". "Nous ne considérons aucun pays comme notre ennemi. Et nous ne conseillons à personne de nous considérer comme son ennemi", a-t-il lancé.
Le président russe s'exprimait en direct à la télévision pour une séance de questions-réponse avec les Russes qui a duré près de quatre heures.
C'est l'état de l'économie qui a dominé cette grande messe annuelle de communication politique, pour laquelle plus de trois millions de questions avaient été posées. La Russie, frappée par une crise monétaire sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de M. Poutine en 2000, subit désormais une crise économique qui suit un an d'isolation croissante en raison de la crise ukrainienne mais aussi de la chute des cours du pétrole, sa première source de revenus avec le gaz.
Le président russe Vladimir Poutine tient sa séance annuelle de questions-réponses avec ses concitoyens en direct à la télévision, le 16 avril à Moscou. Photo : AFP/VNA/CVN |
S'il a reconnu les difficultés rencontrées par la population en raison de l'inflation galopante et gardé un ton grave, il a surtout insisté sur la résistance du pays dans ce contexte difficile et les lueurs d'espoir.
Levée des sanctions improbable
"Les experts voient que nous avons passé le pic des problèmes en terme de remboursement des crédits extérieurs par les banques et par les entreprises du secteur réel", a-t-il insisté. "Il n'y a pas eu de catastrophe".
La dernière intervention majeure du président à la télévision en décembre s'était déroulé dans un contexte d'effondrement du rouble faisant craindre le pire pour l'économie russe.
Si l'activité montre bien des signes de récession, le mouvement semble plus limité que prévu. Soutenue par l'apaisement des combats en Ukraine et un rebond des cours du pétrole, la devise russe a même repris près de 40% depuis début mars face au dollar, ce qui en fait la monnaie la plus performante depuis le début de l'année.
Quelques heures avant l'émission, le dollar est même retombé sous le seuil psychologique des 50 roubles pour la première fois depuis novembre.
Par conséquent, le président russe, qui avait prédit en décembre une sortie de crise au bout de deux ans, a estimé que cela se ferait "peut-être plus rapidement".
Il a cependant prévenu : "Il est peu probable qu'on puisse attendre une levée des sanctions parce qu'il s'agit d'une question politique", qui vise à "contenir le développement" de la Russie. Mais il a estimé que la Russie devait "utiliser les sanctions pour atteindre de nouvelles limites de développement".
'Même nation'
Après une longue séance de questions économiques, Vladimir Poutine a expliqué sa décision de lever l'interdiction de livrer à l'Iran des batteries sol-air S-300, répétant une nouvelle fois qu'elle se justifiait par la conclusion d'un accord-cadre le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.
"Tous les participants ont annoncé qu'un accord avait été trouvé, il ne reste plus que les détails techniques à régler, ce devrait être fait en juin", a-t-il rappelé.
Interrogé sur la crise ukrainienne, le chef de l'État a démenti une nouvelle fois la présence de troupes russes en Ukraine malgré les accusations de Kiev, des Occidentaux et de l'OTAN.
Il a minimisé le refus de la France de livrer le Mistral à la Russie, "un mauvais signe" mais "sans importance" selon lui. Cette vente avait été conclue "avant tout pour soutenir" les chantiers navals français, a assuré M. Poutine.
À demi-mots, le président a reconnu l'isolement de son pays. Citant le tsar Alexandre III, il a affirmé que "la Russie n'a que deux alliées : son armée et sa Flotte militaire". "Nous ne considérons aucun pays comme notre ennemi. Et nous ne conseillons à personne de nous considérer comme son ennemi", a-t-il lancé.
AFP/VNA/CVN