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Le président américain prévoit de présenter mercredi 10 septembre dans un discours un "plan d'action" - longtemps attendu - contre l'EI, qui ne comprendra pas l'envoi de troupes au sol. Dans un entretien à la chaîne NBC diffusé dimanche 7 septembre, il a prévenu qu'il n'entendait pas relancer "l'équivalent de la guerre en Irak".
"Il ne s'agit pas d'envoyer 100.000 soldats américains", a précisé M. Obama, qui veut rassurer l'opinion publique deux ans et demi après le retrait des troupes américaines d'Irak.
Des soldats irakiens déployés le 18 août dans la province d’Anbar. |
"Nous allons faire partie d'une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes", a-t-il ajouté.
Pas de temps à perdre
"Il n'y a pas de temps à perdre (...), l'heure est venue pour l'Amérique de montrer sa puissance et sa force", a-t-il souligné.
En fin de semaine lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles, les Américains ont pu rallier de nombreux pays occidentaux et la Turquie à leur projet de coalition contre l'EI.
Les pays arabes ont eux aussi voulu montrer leur cohésion sur la question en s'accordant à "prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes", dont l'EI, "au plan politique, idéologique et sécuritaire", dimanche 7 septembre lors d'une réunion au Caire des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.
Les membres de l'organisation panarabe n'ont toutefois pas apporté de soutien explicite au projet de coalition international dessiné par les États-Unis contre l'EI, qui sème la terreur en Syrie et en Irak.
Le secrétaire d'État américain John Kerry est attendu prochainement au Moyen-Orient pour sonder les partenaires régionaux des États-Unis.
À Bagdad, le Parlement se réunit lundi 8 septembre pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi et rassemblant toutes les composantes du pays, comme le souhaite la communauté internationale.
Sur le terrain, dans la foulée des toutes premières frappes américaines dans l'Ouest irakien effectuées dimanche 7 septembre dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar, les forces irakiennes appuyées par des tribus sunnites ont lancé une vaste offensive contre l'EI dans la région de Haditha, près d'un barrage vital sur l'Euphrate.
Jusque-là, les États-Unis avaient concentré leurs raids sur les positions de l'EI au nord de Bagdad, aidant l'armée appuyée par les combattants kurdes et les miliciens chiites à reprendre quelques secteurs à l'EI, principalement le barrage de Mossoul, le plus important du pays.
Ce groupe extrémiste sunnite, responsable d'atrocités en Irak mais aussi en Syrie voisine, avait pris dès janvier des secteurs de la province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, et s'était emparé de nouvelles régions à la faveur de son offensive lancée le 9 juin en Irak.
"À la demande du gouvernement irakien, les forces militaires américaines ont attaqué les terroristes de l'EI près de Haditha (...) en soutien aux forces de sécurité et aux tribus sunnites protégeant le barrage de Haditha", selon le Commandement central américain.
L'objectif était "d'empêcher les terroristes de menacer la sécurité du barrage", a-t-il ajouté, alors que l'EI a tenté maintes fois de s'emparer du barrage de Haditha, qui avec celui de Mossoul, sont vitaux pour la production d'électricité et l'irrigation dans le pays.
À la faveur de ces frappes, les forces armées "soutenues aussi par des raids aériens irakiens et des tribus ont lancé une offensive d'envergure autour de Haditha", a déclaré un porte-parole militaire.
AFP/VNA/CVN