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Le Premier ministre britannique Boris Johnson visite une école primaire à Ferryhill, dans le Nord de l'Angleterre, le 13 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est un variant préoccupant, il nous inquiète", a déclaré le chef du gouvernement conservateur Boris Johnson, en marge d'une visite dans une école.
"Il y a un éventail très large de points de vues scientifiques au sujet de ce qui pourrait se produire", a-t-il ajouté, alors qu'une réunion du groupe de scientifiques conseillant le gouvernement était prévue jeudi 13 mai, "il y a une gamme de choses que nous pourrions faire, nous n'écartons rien".
Si les dernières données d'une vaste étude publiée jeudi 13 mai estime que le nombre de cas a été divisé par deux depuis le mois dernier en Angleterre, avec désormais un cas pour 1.000 habitants, les médias britanniques évoquent des poussées localisées du variant, notamment à Bolton, près de Manchester (Nord), principalement chez les moins de 25 ans.
À Blackburn, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bolton, des injections de vaccins anti-COVID seront proposées aux personnes de plus de 18 ans dès la semaine prochaine, alors que la vaccination est actuellement réservée aux plus de 38 ans.
Pour autant, Boris Johnson s'est voulu rassurant sur les prochaines étapes du déconfinement prévues en Angleterre les 17 mai (avec notamment la reprise du service à l'intérieur pour les pubs et restaurants) et le 21 juin, où la levée de la plupart des dernières restrictions est envisagée.
"Pour le moment, je ne vois rien qui me dissuade de penser que nous pourrons continuer lundi et le 21 juin partout" à déconfiner, "mais nous aurons peut-être des choses à faire localement et nous n'hésiterons pas si c'est le conseil qui nous est donné", a-t-il ajouté.
Durement frappé par la pandémie avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a déployé une vaste campagne de vaccination dans laquelle près de 36 millions de personnes ont reçu une première dose, et environ 19 millions une deuxième. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'avoir proposé au moins une première dose à tous les adultes d'ici au 31 juillet.
L'objectif du gouvernement étant de ne pas submerger le service public de santé, "même si les infections commencent à augmenter, il faudra évaluer si cela s'accompagne de nombreux nouveaux cas dans les hôpitaux, et il n'y a aucun signe de ça pour le moment", a estimé Steven Riley, professeur de dynamique des maladies infectieuses à l'Imperial College de Londres, sur Times Radio.
Mercredi 12 mai, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué que les vaccins utilisant la technologie de l'ARN messager, comme ceux de BioNTech/Pfizer et Moderna, semblaient efficaces contre le variant apparu en Inde.
AFP/VNA/CVN