La canicule en Russie est la pire en 1.000 ans

La canicule, qui sévit en Russie depuis début juillet et entraîne de gigantesques incendies jusque dans la région de Moscou, est la pire "en 1.000 ans" et depuis la fondation du pays, a affirmé le 9 août le directeur des services météorologiques russes.

"Ni nous, ni nos ancêtres n'ont été témoins d'un tel phénomène en 1.000 ans, depuis la fondation de notre pays", a déclaré ce responsable, Alexandre Frolov, dans des propos retransmis à la télévision publique. "C'est un phénomène unique qui ne trouve pas d'antécédent dans les archives", a-t-il ajouté.

Les services météorologiques ont déjà annoncé que la canicule qui frappe la partie occidentale de la Russie depuis début juillet battait tous les records, tant en températures qu'en durée, depuis l'ouverture des registres d'observations de la Russie moderne il y a 130 ans.

Après un record établi à 38,2 degrés Celsius à Moscou le 29 juillet, c'est l'ancienne capitale impériale Saint-Pétersbourg (Nord-Ouest) qui a enregistré un record absolu de température le 7 août avec 37,1 degrés, selon les services météorologiques.

Les incendies de forêt qui font rage depuis la fin juillet ravagent toujours près de 200.000 hectares dans le pays et ont fait 52 morts, selon un bilan officiel.

Moscou et ses 10 millions d'habitants étouffaient de plus en plus le 9 août dans la chaleur et la fumée. Moscou est prise depuis la semaine dernière dans une épaisse fumée âcre venue des feux de tourbières de la région.

De plus en plus nombreux étaient le 9 août les passants équipés d'un masque respiratoire et, selon la presse, les appels aux urgences ont doublé.

Depuis la semaine dernière, la fumée des tourbières en feu, essentiellement dans un rayon d'une centaine de kilomètres à l'est et au sud de Moscou, a rendu l'atmosphère irrespirable dans la capitale. Selon une source gouvernementale citée par Ria Novosti, un millier d'hectares de forêts et de tourbières étaient toujours en feu ce week-end.

Une responsable de l'observatoire de la qualité de l'air à Moscou a indiqué que les indices de pollution étaient le 9 août 3 fois supérieures aux seuils d'alerte dans la capitale. Ils étaient 10 supérieurs à la norme dans certaines villes de la région.

Plusieurs ambassades étrangères, comme celle du Canada, ont entrepris d'évacuer une partie de leurs ressortissants. Contactée par l'AFP le 7 août, la permanence de l'ambassade de France avait indiqué ne pas prévoir de telle mesure pour l'instant.

Mais la situation menace de ne pas s'améliorer dans l'immédiat.

"L'orientation des vents va entraîner une détérioration supplémentaire de la situation écologique dans la ville, la visibilité va descendre à 100 mètres", a indiqué un responsable des services météorologiques le 9 août.

Malgré des vols retardés par dizaines en raison de la faible visibilité, un nombre record de près de 105.000 passagers a quitté la ville dimanche par les aéroports de Moscou, a indiqué le 9 août le Comité russe du transport aérien, Rosaviatsia, cité par Ria Novosti.

AFP/VNA/CVN

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