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Des touristes devant le Taj Mahal, Agra, le 18 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les concentrations de l'air en microparticules PM 2.5 y ont atteint dans la matinée des niveaux jusqu'à 60 fois supérieurs aux seuils recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les relevés de la société IQAir.
La mégalopole de 30 millions d'habitants est confrontée chaque hiver à des épisodes d'hyperpollution causés par les fumées, habituelles, des usines, du trafic routier, auxquelles s'ajoutent celles des brûlis agricoles saisonniers.
Ce couvercle toxique a largement débordé de New Delhi lundi 18 novembre pour coiffer une large partie de l'Inde du nord. Les visiteurs du Taj Mahal à Agra ont inondé les réseaux sociaux de photos où le célèbre monument de marbre blanc est noyé dans la brume.
Après un court répit, les habitants de la deuxième ville du Pakistan voisin, Lahore, a à nouveau respiré lundi 18 novembre un air décrit comme "dangereux".
Le "smog" est jugé responsable par les experts de milliers de décès prématurés chaque année.
"J'ai les yeux qui brûlent depuis plusieurs jours", a témoigné pour l'AFP Subodh Kumar, 30 ans, qui conduit un taxi à pédale (rickshaw). "Mais, pollution ou pas, je dois être sur la route", a-t-il ajouté, "ma vie (...) est à l'extérieur".
"Je n'a jamais vu ça depuis quarante ans que je vis ici", a témoigné sur son compte X l'historien écossais William Dalrymple, comparant la capitale indienne à un "piège mortel".
Les autorités locales ont déclenché dimanche soir 17 novembre le niveau 4 de leur plan d'alerte "afin d'empêcher une nouvelle détérioration de la qualité de l'air".
"Éducation affectée"
"Les cours en présentiel seront interrompus pour tous les élèves à l'exception des niveaux 10 et 12" au lycée, a ordonné la cheffe de l'exécutif local, Atishi, qui ne porte qu'un seul nom.
Les établissements scolaires du primaire ont été fermés dès la semaine dernière.
"L'éducation des enfants va être affectée parce que tous ne pourront pas suivre les cours en ligne", a déploré lundi 18 novembre une mère de famille, Huma Naaz, dont le fils est scolarisé à New Delhi.
Un homme visite les jardins de Lodi en plein pic de pollution atmoshérique à New Delhi le 18 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tous les chantiers ont par ailleurs été suspendus et la circulation des poids-lourds et des véhicules les plus polluants sévèrement restreinte.
Le gouvernement local a aussi exhorté les enfants, les personnes âgées et tous ceux qui souffrent de pathologies pulmonaires et/ou cardiaques à "rester à l'intérieur autant que possible".
Selon l'OMS, la pollution atmosphérique peut causer des maladies cardiovasculaires ou respiratoires et des cancers du poumon.
AFP/VNA/CVN