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À la vélothèque d’Uccle à Bruxelles. |
Un samedi matin d’hiver, sous la pluie fine et dans le froid, beaucoup de parents et leurs enfants étaient devant la vélothèque dans la commune d’Uccle à Bruxelles, pour y louer des vélos.
La vélothèque pour enfants de la commune d'Uccle est officiellement entrée en activité à l'été 2020. C’est l'un des 11 établissements de ce type dans la capitale Bruxelles. Elle est ouverte tous les deuxièmes samedis du mois de 10h00 à midi, sauf en janvier et en août.
"La vélothèque fonctionne de manière très conviviale. C'est quand même aussi être dans une logique qui associe le social avec l'économie circulaire, c'est-à-dire qu'on essaie de faire durer les vélos, qu'ils passent de famille en famille plutôt que d’acheter chacun un vélo de son côté", souligne François Lambert Limbosch, échevin de la cohésion et des affaires sociales d’Uccle.
Cette vélothèque dispose de centaines de vélos pour les enfants de 2 à 12 ans. Tous ces véhicules sont minutieusement contrôlés, entretenus périodiquement et garantis sans danger pour les utilisateurs. Ce projet propose également des casques et des outils de réparation de base.
Économie
Ce n'est pas seulement un endroit où parents et enfants peuvent emprunter des vélos, mais aussi un symbole de créativité, de respect de l'environnement et d’actions communautaires, selon Patricia Duvieusart, bénévole à la vélothèque d'Uccle.
La vélothèque est un comptoir de location de vélos pour enfants, on y trouve aussi une bibliothèque. Le prêt du vélo se fait sur signature d’un simple contrat de location. Après un an, les locataires peuvent restituer le vélo, prolonger sa location ou en louer un autre d’une plus grande taille. Sur place, les enfants peuvent tester les vélos avant de faire leur choix.
Pour s’adapter à l’évolution des enfants, un vélo doit idéalement se renouveler tous les trois, quatre ans environ. Une solution intéressante, donc, pour faire face à cette dépense importante que représente l’investissement dans le deux-roues.
Deux bénévoles réparent un vélo avant la remise au locataire. |
"J’ai deux petites filles qui grandissement rapidement. J’ai choisi de louer des vélos au lieu de les acheter. J’ai loué deux véhicules à la vélothèque d’Uccle et je suis très content. Ses bénévoles travaillent bien", a partagé Christophe Meyer.
La fille de M. Meyer, Léa, âgée de 10 ans, dit qu'avec son vélo loué à la vélothèque, elle se rend souvent au parc le week-end.
Durabilité
Un locataire paie un abonnement de 20 euros par an pour emprunter un vélo et une caution de 20 euros par véhicule, remboursée à la restitution du vélo en bon état. À chaque fois qu’un vélo devient trop petit, il suffit de l’échanger contre un format plus grand, voire plus moderne. Chaque utilisateur est responsable de l’entretien du vélo et d’éventuelles petites réparations pendant la période de location.
L'argent de la location est réinvesti pour acheter des vélos d'occasion et acheter du matériel et des pièces de rechange. Le gouvernement de la commune octroie un petit montant pour la réparation et l’entretien des véhicules.
Les enfants sont très heureux d'avoir de nouveaux vélos. |
"Soit on achète des vélos dans des brocantes, soit les gens nous donnent des vieux vélos, les vélos qui sont trop petits pour leurs enfants. Ce sont pour la plupart des vélos d'occasion. On travaille avec une association qui gère une cinquantaine de vélothèques en Flandre essentiellement, quelques-unes ici en région bruxelloise", a souligné M. Lambert.
La vélothèque d’Uccle est animée par des bénévoles, retraités pour la plupart. Chaque fois qu'un enfant trouve un vélo, les bénévoles l'aident avec enthousiasme à régler la selle et le guidon afin qu'il puisse utiliser le vélo le plus confortablement possible.
La vélothèque, qui cartonne en Flandre, prend ses marques à Bruxelles et en Wallonie. Ce concept écoresponsable contribue également à sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement et à les inciter à utiliser des moyens de transport respectueux. Au lieu de jeter les vieux véhicules, il leur donne une deuxième vie, visant à réduire les déchets et à économiser les ressources naturelles ainsi que les dépenses familiales.
Texte et photos : Hoàng Phuong/CVN