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Une brume âcre engloutit la capitale indienne, victime de la pollution atmosphérique provoquée notamment par le brûlage des chaumes, à New Delhi le 23 octobre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des salariés se rendant à leur travail à New Delhi, souvent classée parmi les villes les moins respirables, toussaient mercredi 23 octobre dans ce brouillard toxique, peu portant un masque.
La porte de l'Inde, monument aux morts de New Delhi, est aussi enveloppée par ce smog."Si on veut sortir, on ne peut pas imaginer le faire sans masque", explique Mamta Chauhan, une enseignante de 27 ans, décrivant "une mauvaise odeur constante".
Cette pollution est principalement due au brûlage des chaumes par des agriculteurs pour préparer les champs.
La situation pourrait empirer avec les feux d'artifice prévus pour Diwali le 1er novembre, une fête majeure de la culture hindoue.
Chaque hiver, les 30 millions d'habitants de New Delhi subissent des pics de pollution. Les niveaux de particules fines PM2,5 ont atteint 344 microgrammes par mètre cube mercredi, selon IQAir, qui a qualifié cette pollution de "dangereuse".
Ce chiffre est près de 23 fois supérieur au seuil quotidien recommandé par l'OMS, de 15 microgrammes par mètre cube.
Plus d'un million de morts chaque année
New Delhi a ordonné mi-octobre une "interdiction totale" de la fabrication, du stockage, de la vente et de l'usage des feux d'artifice afin de réduire la pollution atmosphérique.
Cette mesure, prise en amont des festivités de Diwali et qui court jusqu'à fin 2024, est la plus sévère d'une série de restrictions visant l'usage de pétards, extrêmement populaires en Inde. Les restrictions décidées précédemment dans la mégapole d'environ 30 millions d'habitants sont restées largement ignorées.
"J'espère que les gens allumeront moins de feux d'artifice, surtout pour le bien des enfants et personnes âgées", indique Raveena Chawra, directrice de banque de 24 ans.
Ces dernières années, le gouvernement de New Delhi a tenté de mettre un coup d'arrêt à la pollution en introduisant une circulation routière alternée, ou encore une interdiction saisonnière de la circulation en ville pour les véhicules à moteur diesel. Mais ces efforts n'ont pas permis d'enrayer ce problème de santé publique.
D'après une étude de la revue scientifique The Lancet, 1,67 million de personnes sont mortes prématurément en 2019 en raison de la pollution de l'air dans le deuxième pays le plus peuplé du monde.
AFP/VNA/CVN