New Delhi dans un nuage de pollution après les feux d'artifice de Diwali

La capitale de l'Inde, New Delhi, est plongée dans un smog toxique vendredi 1er novembre, la pollution atmosphérique s'aggravant sous l'effet des feux d'artifice lancés à l'occasion de la fête hindoue de Diwali, malgré une interdiction largement bafouée.

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Le monument de la porte de l'Inde à New Delhi, dans le smog après les célébrations de Diwali, le 1er novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La célèbre porte de l'Inde, un monument aux morts de New Delhi érigé par les autorités coloniales, est enveloppée par ce nuage de pollution, a constaté un photographe de l'AFP.

Les niveaux de particules fines - des microparticules cancérigènes connues sous le nom de polluants PM2,5 qui pénètrent dans la circulation sanguine par les poumons - ont atteint vendredi 1er novembre peu avant l'aube 345 microgrammes par mètre cube, selon l'entreprise suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l'air, qui y a qualifié la pollution de "dangereuse".

Ce niveau représente plus de 20 fois le seuil maximal de pollution quotidienne recommandé par l'Organisation mondiale de la santé, de 15 microgrammes de PM2,5 par mètre cube.

Chaque année, les 30 millions d'habitants de New Delhi connaissent des pics de pollution durant la saison hivernale.

Ce nuage de pollution est avant tout dû au brûlage des chaumes par des agriculteurs souhaitant détruire dans les champs les résidus des moissons pour préparer la saison suivante, mais aussi aux usines et à la circulation routière.

La qualité de l'air s'est d'autant plus détériorée vendredi 1er novembre avec l'allumage de pétards et feux d'artifice pour accompagner les célébrations de Diwali, événement majeur de la culture hindoue qui célèbre le triomphe de la lumière sur les ténèbres.

New Delhi a ordonné mi-octobre une "interdiction totale" de la fabrication, du stockage, de la vente et de l'usage des feux d'artifice afin de réduire la pollution atmosphérique.

Cette mesure, qui court jusqu'à la fin de l'année, est la plus sévère d'une série de restrictions visant l'usage de pétards, extrêmement populaires en Inde.

La police municipale avait saisi près de deux tonnes de feux d'artifice avant la célébration, mais ils restaient facilement disponibles à la vente dans les États voisins.

Les forces de l'ordre sont souvent réticentes à agir contre les contrevenants, compte tenu de la dimension religieuse de ces feux d'artifice et pétards pour Diwali.

AFP/VNA/CVN


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