"Je suis sûr que nous allons nous en sortir", a déclaré M. Medvedev, estimant que la situation était "sous contrôle, même si une évolution négative n'est pas à exclure". "J'ordonne au gouvernement d'établir au plus vite, d'ici à 2 jours, quelles installations doivent être considérées comme présentant un danger particulièrement élevé" en cas d'incendie, a-t-il également déclaré.
Au cours de cette réunion, Sergueï Kirienko, le patron de l'agence du nucléaire Rosatom, a annoncé avoir fait évacuer "tous les matériaux explosifs et tous les matériaux radioactifs" du centre nucléaire russe de Sarov, à 500 km à l'est de Moscou, en raison des incendies qui le menacent depuis quelques jours.
Selon le ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, les flammes ont atteint le vaste territoire du centre de Sarov.
Le Premier ministre Vladimir Poutine s'est rendu dans la région de Voronej, à 500 km au sud de Moscou, pour y encourager les équipages des avions luttant contre les flammes. "Il y a encore malheureusement beaucoup de travail", a-t-il dit.
Le feu continue de dévaster des milliers d'hectares en Russie centrale et occidentale. Le bilan a atteint 48 morts contre 40 la veille.
Lundi, le président russe avait décrété l'état d'urgence dans les 7 régions les plus touchées par les incendies.
Dans la région de Moscou, l'état d'urgence restera en vigueur jusqu'au 15 septembre, selon une ordonnance du gouverneur régional, Boris Gromov, rendue publique par son service de presse.
Sur le terrain, la situation continue d'être difficile pour les 170.000 hommes mobilisés par le ministère des Situations d'urgence. En début de journée, une superficie globale de 188.524 ha était en feu, contre 172.371 ha la veille.
"Il n'y a pas eu de maisons brûlées au cours des dernières 24 heures", s'est en revanche félicité le ministère. Depuis la fin de la semaine dernière, des villages entiers ont été ravagés par les flammes.
Au total les incendies de forêt ont déjà détruit en Russie près de 668.000 ha depuis le début de l'été.
Selon le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, les incendies pourraient retarder la rentrée scolaire. "Si la situation ne s'améliore pas, nous allons recommander certaines mesures pour reporter la rentrée scolaire", a-t-il déclaré à la radio Écho de Moscou.
Les conditions climatiques ne donnent pour leur part aucun signe de répit. Les météorologues estiment que la canicule et la sécheresse qui durent depuis plus d'un mois dans l'Ouest de la Russie devraient se prolonger au moins jusqu'à la fin de la semaine.
La capitale russe s'est réveillée le 4 août dans une atmosphère irrespirable et s'est endormie dans la même chaleur suffocante, un vent chaud répandant la fumée âcre des feux de forêt et de tourbières de la région jusque dans le métro.
AFP/VNA/CVN