Heurts meurtriers à la frontière Liban-Israël

Les arbres qu'Israël a tenté de déraciner le 3 août, entraînant des heurts meurtriers à la frontière avec l'armée libanaise, se trouvaient "du côté israélien", a affirmé la Force des Nations unies au Liban (Finul) dans un communiqué envoyé à l'AFP.

"La Finul a établi que les arbres coupés par l'armée israélienne se situent au sud de la Ligne bleue, du côté israélien", indique le communiqué.

La Ligne bleue a été tracée par l'ONU à la suite du retrait de l'armée israélienne en mai 2000 du Liban au bout de 22 ans d'occupation pour faire office de frontière.

Un porte-parole militaire libanais avait indiqué le 3 août que les heurts, survenus dans le secteur d'Aadaissé, avaient éclaté "après que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté libanais".

Un communiqué de l'armée a par la suite indiqué que l'arbre en question se situait dans "un territoire controversé".

"Dans cette zone, le gouvernement libanais exprime des réserves concernant le (tracé) de la Ligne bleue", a indiqué le communiqué de la Finul.

"Le Liban et Israël ont confirmé au secrétaire général de l'ONU que la délimitation de la Ligne bleue était du ressort des Nations unies", poursuit la force onusienne.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé le 3 août le Liban et Israël à la retenue après un échange de tirs sur la Ligne bleue séparant les 2 pays. "Le secrétaire général est profondément préoccupé par l'échange de tirs entre les forces armées libanaises et israéliennes sur la Ligne bleue au Sud du Liban", a déclaré le secrétaire général dans un communiqué publié par son porte-parole.

C'est le plus grave incident de violence depuis l'adoption de la résolution 1701 par le Conseil de sécurité qui a mis fin à la guerre entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah, a indiqué M. Ban, qui a demandé aux 2 parties de "faire preuve d'un maximum de retenue" et de travailler avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et le coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, pour prendre des mesures visant à consolider le calme dans la région. M. Ban a également appelé toutes les parties à "maintenir la cessation des hostilités" et à "assurer le respect complet" de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

Quatre Libanais - 3 soldats et un journaliste - ont été tués dans un échange de tirs le 3 août entre les forces israéliennes et celles du Liban dans la zone d'Adisah, dans le Sud du Liban. L'armée israélienne a déclaré que l'incident avait coûté la vie à un officier israélien.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a fait part le 3 août de sa "profonde préoccupation" après les échanges de tirs meurtriers à la frontière entre Israël et le Liban, appelant les 2 pays à "la plus grande retenue".

La Russie a fait part hier de "son extrême inquiétude" après les incidents frontaliers entre Israël et le Liban et a appelé les 2 parties à un "strict respect du cessez-le-feu" établi en 2006 par l'ONU. "Il est indispensable que les parties, en collaboration avec les forces de l'ONU au Liban, prennent toute les mesures nécessaires pour établir la paix et la sécurité dans la zone de la frontière israélo-libanaise", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Pour sa part, les États-Unis ont exprimé le 3 août leur "vive préoccupation" sur un affrontement militaire meurtrier qui a eu lieu à la frontière entre Israël et le Liban, appelant les parties israélienne comme libanaise à faire preuve de "la plus grande retenue".

AFP-XIINHUA/VNA/CVN

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