Les vacances des dirigeants européens sous le sceau de la rigueur

Politiques de rigueur et austérité budgétaire obligent, les principaux responsables des États membres de l'Union européenne ont choisi de passer leurs vacances dans leur pays ou chez un proche voisin, quand ils ne sont pas contraints par leur calendrier à travailler tout l'été.

En raison de la crise économique qui frappe l'Espagne, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2004, le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero ne part pas en vacances avec sa femme et ses 2 filles.

Il restera à Madrid dans sa résidence de la Moncloa et n'a prévu qu'un petit week-end pour pêcher dans sa province natale de Leon (Nord-Ouest) et une autre fin de semaine dans la propriété gouvernementale de Quintos de Mora, dans la province de Tolède (Centre).

Au Royaume-Uni, le Premier ministre David Cameron a prié ses ministres d'éviter les destinations trop exotiques et de privilégier leur pays, au moment où les Britanniques sont invités à se serrer la ceinture. Montrant l'exemple, il a renoncé à ses traditionnelles vacances en Espagne pour une villégiature en Cornouailles, dans l'extrême Sud-Ouest de l'Angleterre.

De même, le président portugais Anibal Cavaco Silva, qui a appelé ses compatriotes à choisir leur pays comme destination de vacances pour soutenir l'économie nationale, devrait s'installer en août, comme tous les ans, dans la région touristique de l'Algarve (Sud), d'où il est originaire.

En France, le gouvernement compte sur la trêve estivale pour se ressourcer, après les soubresauts du scandale politico-financier Woerth/Bettencourt et avant une rentrée qui s'annonce déjà tendue. Le président Nicolas Sarkozy va séjourner dans la villa de sa belle-famille dans le Sud du pays, pendant que le Premier ministre François Fillon se rendra en Toscane (Italie), avec 3 jours de retard sur sa réservation pour cause de Conseil des ministres tardif.

La chancelière allemande Angela Merkel est actuellement en vacances dans un pays européen, dont le nom ne peut pas être précisé pour des raisons de sécurité.

En Italie, l'entourage du chef du gouvernement Silvio Berlusconi n'était pas été en mesure de préciser s'il prendrait ou non des vacances. Il est vrai que M. Berlusconi, qui vient de rompre avec son allié Gianfranco Fini, traverse actuellement une grave crise politique. Même s'il s'y prend au dernier moment, il n'aura de toute façon pas de problèmes de réservation : il possède notamment en Sardaigne une somptueuse propriété, la Villa Certosa, évaluée à plusieurs centaines de millions d'euros.

Le Premier ministre belge sortant Yves Leterme a prévu quelques jours dans le Midi de la France. Plusieurs autres ministres iront aussi dans ce pays dont la proximité est un avantage vu les négociations toujours en cours pour former un nouveau gouvernement.

Plusieurs responsables européens sont d'ailleurs privés cette année de congés par le calendrier politique : Bronislaw Komorowski, qui a remporté l'élection présidentielle polonaise le 4 juillet, prépare son discours d'investiture avant la cérémonie prévue le 6 août.

En République tchèque, le nouveau gouvernement du Premier ministre Petr Necas, nommé le 13 juillet, fera l'objet d'un vote de confiance au parlement le 10 août. "J'espère que le gouvernement commencera à travailler tout de suite et l'idée de quelque chose comme les vacances n'entre pas en ligne de compte en 2010", a averti le président Vaclav Klaus.

La palme des vacances sportives revient sans conteste au Premier ministre lituanien, Andrius Kubilius, passionné de cyclisme : il achève le 1er août un trajet de 700 kilomètres à vélo, parcourus en 7 jours à travers le Bélarus.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top