La tour de logements, un édifice des années 90 qui abritait 156 familles, a pris feu lundi après-midi dans Jingan, quartier très peuplé de Shanghai, métropole de 20 millions d'habitants de l'Est de la Chine.
L'incendie, qui a provoqué un brasier impressionnant et d'épaisses fumées noires dans le centre de la capitale économique chinoise, a apparemment démarré dans des échafaudages installés pour des travaux de rénovation de la tour.
Un responsable de la compagnie chargé de ces travaux a expliqué au quotidien Global Times que de grandes quantités de polyuréthane, résine hautement inflammable, étaient utilisées pour ces travaux destinés à mieux isoler le bâtiment.
Les autorités vont mener une enquête approfondie sur l'incendie et les coupables seront punis, a averti le ministre de la Sécurité publique Meng Jianzhu, cité par Chine Nouvelle, tandis que l'équipe d'enquêteurs était placée sous l'autorité du gouvernement.
Une attente anxieuse continuait pour des proches de disparus. "J'attends depuis le 16 novembre soir. Je ne sais pas quand je reverrai ma mère", a déclaré Yang Bo, un jeune homme qui l'a recherchée dans les hôpitaux, sans succès.
Une liste affichée dans un centre de secours des rescapés indiquait que les habitants d'une cinquantaine d'appartements étaient portés manquant.
Lundi, il a fallu quatre heures et demie à des dizaines de pompiers avec une soixantaine de véhicules anti-incendie et l'intervention de trois hélicoptères pour maîtriser l'incendie et secourir une centaine de personnes. Selon le Global Times, plus de 180 personnes se trouvaient dans l'immeuble au moment de la tragédie. L'immeuble, située dans un quartier très commerçant, était occupé essentiellement par des enseignants, en partie retraités.
AFP/VNA/CVN