Le leader en fuite des talibans afghans, le mollah Omar, a par ailleurs fermement démenti toute discussion de paix avec le gouvernement afghan, qualifiant de "fausses rumeurs" le début de dialogue avec des rebelles revendiqué par M. Karzaï.
À Washington, la secrétaire d'État, Hillary Clinton, a répliqué poliment, mais fermement, aux critiques de M. Karzaï sur le rôle et l'action des forces américaines dans son pays. "Le recours à des opérations ciblées fondées sur des renseignements, et précises, contre des cibles importantes parmi les insurgés et leurs réseaux, est un élément-clé" de l'effort des alliés en Afghanistan, a déclaré la chef de la diplomatie américaine. Ces opérations sont "conduites complètement en partenariat avec le gouvernement afghan", a-t-elle souligné. Dans un entretien au Washington Post dimanche, Hamid Karzaï estimait que les États-Unis devaient réduire la visibilité et l'intensité de leurs opérations militaires en Afghanistan.
Le président afghan demandait en particulier l'arrêt des opérations des forces spéciales américaines, qui, selon lui, exaspèrent les Afghans et pourraient aggraver l'insurrection taliban.
Toujours d'après le quotidien américain, mais cette fois dans son édition de lundi, le patron des forces internationales en Afghanistan, le général américain David Petraeus, a exprimé sa "stupéfaction et (sa) déception" après la publication de cet entretien.
Le général Petraeus ne s'est pas rendu à un rendez-vous prévu dimanche à Kaboul avec le président Karzaï, rapporte le quotidien.
AFP/VNA/CVN