"Le temps est venu de réduire les opérations militaires", a déclaré le président afghan au quotidien américain. "Le temps est venu de réduire la présence, vous savez, des godillots en Afghanistan (...) de réduire l'intrusion dans la vie quotidienne afghane".
Selon le Post, M. Karzaï a demandé l'arrêt des opérations des forces spéciales américaines qui selon lui exaspèrent les Afghans et pourraient aggraver l'insurrection taliban.
Il affirme que la population ne supporte plus la présence de soldats américains dans leurs maisons et de blindés sur les routes, disant craindre que la présence à long terme d'un nombre élevé de soldats étrangers ne fassent qu'empirer le conflit.
"Les raids (américains) ont toujours été un problème", explique Hamid Karzaï : "Les Afghans n'aiment pas ces raids ; si raids il y a, ils doivent être menés par le gouvernement afghan, conformément aux lois afghanes. C'est un désaccord constant entre nous".
"Nous comprenons les préoccupations du président Karzaï, mais nous ne serions pas là où nous en sommes, en terme de pressions exercées sur le réseau (Al-Qaïda), si nous n'avions pas mené ce type d'opérations", a réagi un responsable de l'OTAN non identifié, cité par le Post, ajoutant ne voir "aucune alternative à court terme à ce type d'opérations".
Dans cet entretien, Hamid Karzaï souligne également s'exprimer non pour critiquer les États-Unis, mais parce que la franchise peut améliorer les relations "circonspectes" entre les deux pays.
Il admet qu'un retrait brutal des forces américaines serait dangereux, mais estime qu'elles devraient plus être cantonnées dans leurs bases et se limiter aux opérations indispensables le long de la frontière pakistanaise.
Il dit aussi désirer que Washington exerce une pression plus forte sur les sanctuaires talibans au Pakistan et se concentre en Afghanistan sur des projets de développement et d'aide aux civils.
AFP/VNA/CVN