Honduras : tous les ambassadeurs de l'UE rappelés, selon le ministre espagnol des Affaires étrangères

Tous les pays de l'Union européenne ayant une représentation au Honduras ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs après la destitution le 28 juin du président Manuel Zelaya, a affirmé le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos.

"Je viens de consulter mes collègues européens et je peux vous dire qu'à ce moment même, toutes les ambassades européennes à Tegucigalpa ont décidé de retirer leurs ambassadeurs", a déclaré M. Moratinos sur la Radio nationale espagnole (RNE).

Il s'agit de "l'Allemagne, de l'Italie, de la France, de l'Espagne et de la Commission européenne, par conséquent toute la représentation européenne à Tegucigalpa sera à un niveau inférieur, avec des chargés d'affaires mais sans ambassadeurs", a-t-il ajouté.

"Je pense qu'il s'agit d'un signal clair de la position européenne, de la communauté internationale et les autorités provisoires (du Honduras) devront y réfléchir", a souligné M. Moratinos.

Les pays de l'Union européenne avaient déjà demandé le 1er juillet à leur ambassadeur au Honduras d'éviter les contacts avec les nouvelles autorités honduriennes.

Washington a repoussé à lundi sa décision sur une éventuelle suspension de son aide au Honduras, dans l'attente de l'issue d'une initiative diplomatique visant au retour du président déchu Manuel Zelaya, a indiqué mercredi un responsable.

"Nous évaluons l'impact de ces actions (qui ont conduit à évincer le président Zelaya) sur nos programmes d'aide", a dit un haut responsable de l'administration américaine sous couvert de l'anonymat.

"L'objectif de nos programmes d'aide est le bien-être du peuple hondurien", a dit ce responsable lors d'une conférence de presse téléphonique. "Cela reste notre objectif alors que nous menons cette évaluation".

Mais "il est important de noter" que le gouvernement américain travaille actuellement avec ses partenaires des 34 pays membres de l'OEA (Organisation des Etats américains) pour tenter de rétablir "l'ordre démocratique et constitutionnel" au Honduras.

Sur le terrain, les autorités du Honduras disent ne "rien avoir à négocier" après avoir destitué Manuel Zelaya et suspendu plusieurs libertés constitutionnelles.

AFP/VNA/CVN

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