Mais cette passation de pouvoir a été endeuillée par la mort des suites de leurs blessures de 6 soldats américains le 29 juin, à la veille du retrait des troupes américaines des villes conformément à l'accord bilatéral entre Bagdad et Washington.
Désormais ce sont les 500.000 policiers et 250.000 militaires irakiens qui prennent en charge la sécurité dans les localités.
Le gouvernement a décrété un jour férié pour l'occasion et dans les rues désertes des chars et des véhicules blindés de l'armée et de la police décorés de fleurs et de drapeaux ont pris position. Des hauts-parleurs diffusaient des chants patriotiques.
"Nous sommes heureux de prendre en charge la sécurité de la ville et nous sommes tout à fait capables de le faire", a affirmé un officier de police Ibrahim al-Machhadani. Il a toutefois estimé que les rues sont désertes car les gens ont peur d'attaques.
Ces dernières semaines ont été marquées par des attentats qui ont fait au moins 200 morts.
"J'aurais préféré un retrait total des troupes américaines mais ce n'est pas encore possible car il y a encore des attentats terroristes (...) Les forces américaines pourront partir quand notre armée sera totalement opérationnelle", a estimé Abou Muhanad, un chauffeur de minibus. 131.000 militaires américains sont toujours présents en Irak.
Le 29 juin, des dizaines de milliers d'Irakiens s'étaient pressés dans l'immense parc Zawra de Bagdad, pour fêter l'événement. Dans une atmosphère bon enfant, ils se prêtaient volontiers à 3 fouilles de la police avant de gagner le jardin où ils ont écouté les plus célèbres chanteurs et groupes de musique irakiens.
AFP/VNA/CVN