"La crise financière et le changement du climat avec la préparation de la conférence de Copenhague, seront nos principales priorités", a déclaré à la presse le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt à la veille de la présidence suédoise.
Stockholm souhaite entraî- ner l'UE dans la signature d'un nouveau traité des Nations unies sur le réchauffement de la planète qui doit être négocié en décembre à Copenhague et qui doit remplacer le Protocole de Kyoto sur les émissions de carbone qui expire en 2012. "Il faut une réponse mondiale à ce problème mondial", selon Reinfeldt, 43 ans.
Le Premier ministre et son gouvernement de centre-droit qui prennent le relais après une présidence tchèque chaotique affrontent une tâche difficile ces 6 prochains mois, le bloc des 27 pays de l'Union traversant une période d'incertitude. Le Parlement européen vient juste d'être élu, la Commission de Bru-xelles va changer, le nom de son président est toujours incertain, le cadre institutionnel de l'UE sera sans doute modifié par un référendum en Irlande sur le Traité de Lisbonne à l'automne.
Le pays scandinave qui, comme la République tchèque, n'est pas membre de l'euro, veut rétablir la confiance sur les marchés financiers en mettant en place un organisme européen de surveillance de la stabilité. "Nous devons travailler d'une manière plus coordonnée et par delà les frontières pour plus de surveillance", selon Reinfeldt.
La Suède veut aussi "jeter les bases d'une nouvelle stratégie pour l'emploi et la croissance" afin d'aider les millions de chômeurs européens, selon le programme de la présidence.
Dans les 6 prochains mois, la Suède va devoir présider près de 3.000 réunions de l'UE à différents niveaux. Des sommets avec la Russie, la Chine, les États-Unis, le Brésil, l'Ukraine, l'Inde et l'Afrique du Sud sont aussi prévus.
AFP/VNA/CVN