Les délégations russes, géorgiennes ainsi que les représentants d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, dont la rencontre ne doit durer qu'une journée, se sont séparées comme les fois précédentes en 2 groupes de travail, un sur la sécurité, l'autre sur le sort des réfugiés dans l'ancienne zone de conflit.
Parallèlement à ces travaux qui devraient se concentrer sur l'application d'un accord sur des mécanismes de sécurité, la Russie a l'intention de soulever la question du cadre de ces discussions, expliquait le 1er juillet une source diplomatique proche du processus.
Moscou estime en effet que la fin des missions de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ainsi que de l'ONU en Géorgie et dans ses 2 régions auto-déclarées indépendantes pourrait remettre en question leur présence dans les pourparlers de Genève.
Les 2 instances internationales coprésident en effet le processus avec l'Union européenne (UE). Mais leur mandat respectif a expiré, laissant seule sur le terrain une mission de 225 observateurs de l'UE, établie après la guerre.
Le mandat de la mission de l'OSCE a techniquement expiré le 1er janvier, mais les observateurs avaient été autorisés à opérer en Géorgie sous un mandat prolongé jusqu'au 30 juin, avec 20 observateurs militaires non armés patrouillant autour de l'Ossétie du Sud.
Les autorités russes ont par ailleurs mis le 15 juin leur veto au Conseil de sécurité sur le renouvellement du mandat de la Mission d'observation de l'ONU en Géorgie (Monug), provoquant de facto sa fin, après 16 ans d'activité.
La Russie réclame notamment un changement de nom de la mission, supprimant le "g" de Géorgie, ainsi que l'abandon de toute référence à la souveraineté de Tbilissi sur l'Abkhazie.
Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a toutefois ouvert une porte mardi en indiquant que les Nations unies étaient prêtes à poursuivre leur engagement dans le Caucase malgré la fin de leur mission en Géorgie.
De fait, les discussions restent sapées par la question de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, même si elle ne fait officiellement pas partie des discussions.
AFP/VNA/CVN