Le président français François Hollande et la présidente Dilma Rousseff, le 12 décembre au Palacio Planalto à Brasilia . |
"Nous avons entre nos deux pays un partenariat stratégique depuis 2006" et il faut lui redonner "toute sa force et toute sa place", a déclaré M. Hollande, aux côtés de la présidente Dilma Rousseff au Palacio Planalto.
"Malgré la crise, nos échanges commerciaux n'ont cessé de progresser et ont même doublé en 10 ans", a-t-il ajouté, et aujourd'hui "nous avons de grandes ambitions, le Brésil et la France, pour (les) doubler encore dans les prochaines années".
Accompagné de la fine fleur du patronat français, François Hollande qui a également participé à un forum d'entrepreneurs et rencontré son prédécesseur Lula, a souligné que "chaque année 2 milliards d'euros sont investis au Brésil par les entreprises françaises".
L'intensification des échanges "illustre la tendance de plus en plus nette des entrepreneurs français et internationaux à lier la prospérité de leurs entreprises au marché brésilien", s'est félicitée Mme Rousseff.
Plusieurs contrats ont été signés à l'occasion de la visite de M. Hollande : un sur l'engagement de la compagnie Total sur l'immense champ pétrolifère en mer de Libra, un autre sur la fourniture d'un satellite de télécommunication à usage civil et militaire par Thalès et Arianespace (d'un montant de plus de 400 millions d'euros) et un troisième, de plus d'un milliard d'euros sur la construction par Areva d'un troisième réacteur à la centrale nucléaire d'Angra.
En revanche, le délicat dossier du Rafale n'a pas été évoqué publiquement, à l'approche de 2014, année des élections générales au Brésil.
"Renforcer des liens de confiance"
L'avion de combat français de Dassault-aviation est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour un appel d'offres brésilien portant sur 36 avions de chasse, un contrat de plus de cinq milliards de dollars.
Eric Trappier, Pdg du groupe, fait partie de la délégation de chefs d'entreprise accompagnant le chef de l'État qui comptera également les présidents de Total, Areva, Alstom, Eurocopter, Arianespace, GDF Suez ou encore Carrefour.
Signe de bonne entente également, M. Hollande a fait part de sa reconnaissance à la présidente brésilienne "pour l'accord que nous avons pu trouver pour la lutte contre l'orpaillage clandestin", qui constitue un fléau dans le département limitrophe français de la Guyane, où M. Hollande doit se rendre les 13 et 14 décembre.
Soucieux de "renforcer des liens de confiance, d'estime et d'amitiés", avec le Brésil, il a considéré que la première économie d'Amérique latine devait "occuper toute sa place dans le concert des nations, y compris au conseil de sécurité de l'ONU".
Enfin, il a aussi assuré Mme Rousseff de son engagement pour que "les discussions Mercosur-UE puissent s'engager rapidement".
Avant de rencontrer Mme Rousseff, le président français avait brièvement évoqué avec la presse l'évolution de la situation en Centrafrique. À Bangui, "la nuit a été calme, la situation progressivement est sécurisée mais enfin, il faut être très attentifs, prudents, vigilants et faire le désarmement jusqu'au bout", a déclaré le chef de l'État qui suit heure par heure le développement de l'intervention française dans ce pays.
Le président français devait se rendre dans la soirée à Sao Paulo où il rencontrera le 13 décembre des industriels brésiliens, avant de conclure sa visite par un crochet en Guyane française.
AFP/VNA/CVN