Des manifestants sont arrivés devant le poste de police à Bangkok, le 1er décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pracha Promnok, qui dirige actuellement le Centre de l'administration de la paix et de l'ordre, a invité les habitants à rester chez eux pendant le couvre-feu.
Il a expliqué que ce dernier avait été instauré pour la sécurité des populations à cause de l'escalade du mouvement de protestation contre le gouvernement. On craint des troubles dans la capitale thaïlandaise lundi matin 2 décembre où la police anti-émeute et les troupes de déploiement rapide devraient évacuer les locaux gouvernementaux occupés par les manifestants.
Suthep Thaugsuban, leader des mouvements anti-gouvernementaux en Thaïlande, a appelé dimanche après-midi 1er décembre les fonctionnaires à faire grève lundi 2 décembre. Lors d'un discours diffusé en direct dimanche après-midi 1er décembre, l'ancien législateur démocrate a également appelé les chaînes de télévision privées à ne plus diffuser les annonces du gouvernement. M. Suthep a accusé le gouvernement et la police pour les affrontements ayant eu lieu samedi 30 décembre entre les étudiants de l'Université Ramkhamhaeng et les Chemises Rouges pro-gouvernement, ayant fait de nombreux morts et blessés.
Selon le dernier bilan, quatre personnes ont été tuées et 57 autres blessées.
Dimanche 1er décembre, jour déclaré comme jour de la victoire pour M. Suthep, des manifestants ont défilé dans plusieurs processions vers des destinations telles que le ministère de l'Intérieur, le ministère du Travail et le siège de certaines chaînes de télévision. Ils ont également promis de s'emparer du siège du gouvernement et de forcer Yingluck Shinawatra, Première ministre de Thaïlande, à démissionner.
Propositions de l'armée
Le chef de l'armée thaïlandaise Prayuth Chan-ocha a proposé dimanche 1er décembre de servir de médiateur entre le gouvernement et les protestataires afin de régler les conflits politiques actuels, ont rapporté des médias locaux. Le général Prayuth a proposé cette solution pour permettre aux deux parties de tenir des pourparlers, mais a souligné qu'elles devaient tout d'abord cesser les confrontations, a indiqué le porte-parole adjoint de l'armée Winthai Suwaree.
Le chef de l'armée, qui suit de près la situation, a demandé au chef de la police nationale, Adul Saengsingkaew, de donner l'instruction à ses agents de ne pas tirer de gaz lacrymogène sur les manifestants, a déclaré le porte-parole adjoint. Plus tôt cette semaine, le général Prayuth avait indiqué que l'armée resterait neutre dans l'actuelle crise politique, tout en demandant aux manifestants anti-gouvernementaux de ne pas pousser l'armée à prendre parti.
Pour sa part, la Première ministre Yingluck Shinawatra, accusée par les manifestants d'avoir servi les intérêts de son frère, l'ancien Premier ministre déchu Thaksin, avait appelé à plusieurs reprises ses opposants à se joindre au dialogue pour trouver ensemble un moyen de sortir de la crise politique. Cependant, cette proposition avait été catégoriquement rejetée par Suthep Thaugsuban, ancien législateur démocrate qui dirige les mouvements anti-gouvernementaux depuis le début du mois et s'engage à "se battre à mort" jusqu'à ce que "le régime Thaksin" soit remplacé.
VNA/CVN