La Première ministre thaïlandaise s'est dite confiante dans le fait que l'armée ne chercherait pas à la renverser pour mettre fin à la crise politique. |
La Première ministre thaïlandaise s'est dite confiante dans le fait que l'armée ne chercherait pas à la renverser pour mettre fin à la crise politique. |
Certains pays, dont les États-Unis, la Chine, l'Allemagne, le Canada et la Nouvelle-Zélande, ont récemment exprimé leurs préoccupations au sujet des troubles politiques en Thaïlande, a déclaré Surapong Tovichakchaikul, qui est également directeur du Centre pour l'administration de la paix et de l'ordre.
Ces pays ont exprimé le souhait que le gouvernement intérimaire thaïlandais recherche des solutions pacifiques en négociant avec les manifestants, selon M. Surapong.
Ils ont espéré également que les élections générales prévues pour le 2 février 2014 se dérouleraient dans le calme, de sorte que le pays puisse rétablir la paix et la stabilité dès que possible, a ajouté M. Surapong.
L'ancien parti au pouvoir Pheu Thai s'est déclaré prêt à participer aux prochaines élections, et des vétérans du parti ont décidé de recommander la Premier ministre Yingluck Shinawatra comme tête de liste.
Dans une assemblée générale qui se tiendra à la mi-décembre, le Parti démocrate décidera s'il présente ou non des candidats pour les élections générales.
La PM écarte une intervention de l'armée
La Premier ministre thaïlandaise s'est dite confiante le 11 décembre dans le fait que l'armée ne chercherait pas à la renverser pour mettre fin à la crise politique malgré l'habitude des militaires de régler les conflits par la force.
Selon Yingluck Shinawatra, les généraux qui ont déposé son frère, l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, en 2006 savent que cela "ne résout aucun problème". "Je ne pense pas que les militaires aient l'intention de recommencer", a-t-elle déclaré à des journalistes étrangers .
Ses opposants réclament depuis plus d'un mois dans la rue le départ du gouvernement et la fin du "système Thaksin". Ils ont appelé l'armée à les soutenir, mais les généraux sont prudemment restés dans l'ombre et le puissant chef de l'armée de terre, le général Prayut Chan-O-Cha, a déclaré la semaine dernière que la crise devait être "résolue politiquement".
Yingluck refuse de céder aux manifestants, les appelant à rentrer chez eux et à mettre fin à leur "révolution du peuple". Elle a promis de rester en place jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement à l'issue d'élections qu'elle a fixées au 2 février.
Auparavant, le 9 décembre, la Premier ministre Yingluck Shinawatra avait annoncé la dissolution du parlement et la tenue d'élections "au plus vite" pour tenter de sortir d'une crise politique profonde, sans réussir cependant à apaiser les manifestants déterminés à faire tomber son gouvernement.
Les tensions restaient vives le 11 décembre dans la capitale après plus d'un mois d'affrontements entre la police et les manifestants anti-gouvernementaux qui ont fait cinq morts et 200 blessés.
VNA/CVN