Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du Yémen pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh.
Les mesures de sécurité ont été renforcées et des centaines de milliers de personnes ont manifesté à Sanaa où les protestataires campent depuis des semaines sur la "place du Changement", près de l'université, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Des heurts ont éclaté dans la capitale yéménite quand les forces de sécurité ont ouvert le feu et fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants.
Les forces de sécurité ont également fait usage de canons à eau pour disperser les manifestants, ont indiqué des témoins.
Pour soutenir leurs revendications, les protestataires de Sanaa ont distribué un communiqué appelant les commerces à observer une grève de quatre heures dans la capitale le 18 avril, puis le 20 avril. Les protestataires ont défilé à Taëz, Ibb, au sud de Sanaa, et à Hodeïda, sur la mer Rouge, selon des participants. Le Yémen est touché depuis fin janvier par un mouvement de protestation, lancé dans la foulée des révoltes qui secouent le monde arabe, et dont la répression a fait plus de 100 morts.
Les manifestations de le 17 avril ont coïncidé avec une réunion à Ryad des ministres des Affaires étrangères des monarchies du Golfe pour tenter de relancer leur plan de sortie de crise au Yémen.
Une délégation de l'opposition parlementaire yéménite est arrivée le 17 avril dans la capitale saoudienne, espérant obtenir des ministres des précisions sur ce que leur médiation prévoit quant au départ de M. Saleh.
Dirigée par Mohammed Salem Bassandawa, ex-ministre des Affaires étrangères, et Yassine Saïd Noomane, chef du Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, elle comprend également Abdelwahab al-Ansi du parti islamiste Al-Islah, Sultane al-Atwani du Parti unioniste nassérien et Hassan Zaid du parti zaïdite Al-Haq.
Un communiqué officiel publié à l'issue de la réunion a indiqué qu'il "a été convenu de poursuivre le dialogue dans l'avenir, et une autre séance de dialogue aura lieu entre les États du CCG et le gouvernement yéménite".
AFP/VNA/CVN