"Nous aidons plus de 800.000 réfugiés somaliens dans les pays voisins de la Somalie mais nous ne devons pas avoir pour objectif de vider la Somalie", a déclaré à la presse M. Guterres.
Le patron du HCR s'exprimait à la faveur d'une visite dans le petit camp de déplacés de Qansahaley, en périphérie de Doolow, dans le Sud-Ouest somalien, à la frontière avec l'Éthiopie.
Doolow est le principal point de passage de Somaliens originaires des régions de Bay, Bakool et Gedo, fuyant la sécheresse et, selon nombre d'entre eux, le joug des insurgés islamistes radicaux shebab, pour se rendre dans les camps de Dolo Ado en Ethiopie, qui accueillent actuellement quelque 120.000 réfugiés.
"Notre objectif est de contribuer à créer les conditions pour permettre aux Somaliens de vivre en Somalie et aux réfugiés somaliens, quand ils en auront la possibilité, de rentrer chez eux en toute sécurité", a affirmé M. Guterres.
De simple point de transit vers les camps éthiopiens, Doolow, bourgade poussiéreuse de 30.000 habitants, est en train de devenir un point de fixation de déplacés.
Le HCR distribuait ainsi le 30 août des kits comprenant une tente, des ustensiles de cuisine, des nattes et des couvertures.
Non loin, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) poursuivait son programme de distribution de porridge -mélange de maïs, sorgho, huile, sucre- à des dizaines de déplacés, en très grande majorité des femmes et des enfants.
Sur le terrain adjacent, le Programme alimentaire mondial délivrait des biscuits énergétiques pour les familles et des rations de suppléments nutritionnels pour les enfants souffrant de malnutrition.
Plus de 12 millions de personnes sont touchées par une sécheresse de grande ampleur dans la Corne de l'Afrique, en Somalie, le pays le plus durement atteint, ainsi que dans le Nord du Kenya, à Djibouti, en Éthiopie et en Érythrée.
AFP/VNA/CVN