Les trois principaux aéroports de New York, fermés en prévention de l'arrivée de l'ouragan Irène, devaient rouvrir le 29 août, a annoncé l'Administration de l'aviation civile américaine (FAA). Leur fermeture le 27 août a provoqué l'annulation de quelque 10.000 vols durant le week-end.
Le maire Michael Bloomberg, qui avait ordonné le 26 août l'évacuation de 370.000 New Yorkais et fait fermer tous les transports en commun, du jamais vu pour la ville de 8 millions d'habitants, s'est réjoui le 28 août qu'il n'y ait "ni mort ni blessé". Il a levé l'ordre d'évacuation.
Irène, rétrogradée le 28 août d'ouragan en tempête tropicale, avait atteint New York dans la matinée. Des rues ont été inondées dans le bas de Manhattan, dans le Queens et à Brooklyn. Sur Coney Island, célèbre pour ses parcs d'attraction, une vague a même failli emporter une voiture.
À Brooklyn, des branches d'arbres jonchaient les rues des quartiers résidentiels. Certains parcs au bord de l'East River étaient inondés, a constaté l'AFP.
Le maire a fait état d'inondations limitées sur les zones côtières de la ville, de 650 arbres endommagés, et précisé que quelque 62.000 foyers étaient privés d'électricité.
Par mesure de précaution, en attendant que tout le réseau soit vérifié, les transports en commun ne reprenaient pas le 29 août. Aucune date de reprise n'a été donnée. "Cela va être dur", a reconnu M. Bloomberg. Quelque cinq millions de personnes utilisent les transports en commun chaque jour à New York.
Mais le maire, dont les décisions avaient transformé le 27 août New York en ville morte -bars, restaurants, spectacles et magasins fermés-, a ajouté que si c'était à refaire, il reprendrait les mêmes décisions, "pour protéger les vies humaines".
Wall Street, la bourse de New York, a prévu d'ouvrir à l'heure habituelle le 29 août.
Selon un dernier bilan, Irène a causé la mort d'au moins 18 personnes, avec le décès de quatre personnes supplémentaires en Pennsylvanie, dont deux campeurs tués par la chute d'arbres. Six autres avaient été tuées en Caroline du Nord, Etat où elle avait d'abord touché la terre le 27 août.
Un homme y a notamment été tué par la chute d'un arbre, et une adolescente de 15 ans a été tuée dans un accident de voiture, les feux tricolores ne fonctionnant plus.
Un enfant de 11 ans a également été tué par la chute d'un arbre en Virginie, et dans le Maryland voisin, une femme a été tuée par la chute d'une cheminée.
Bien qu'affaiblie et rétrogradée en tempête tropicale, Irène a touché durement le 28 août les provinces atlantiques du Canada et le Sud-Est du Québec, apportant des pluies et des vents violents et privant de courant près de 200.000 foyers.
Après avoir remonté lentement la côte Nord-Est des États-Unis, Irène avait de nouveau touché la terre le 28 août, dans le New Jersey, où le gouverneur Chris Christie a fait état de deux morts, 350 fermetures de routes, 650.000 personnes privées d'électricité et d'un risque majeur d'inondations.
Un million de personnes avaient été préventivement évacuées des zones côtières de cet État, dont la quasi-totalité de la petite ville touristique de Cap May. Beaucoup ont été autorisées à rentrer chez elles le 28 août.
Au total, Irène a entraîné l'évacuation de près de deux millions de personnes vivant près des côtes. Le président Barack Obama a salué la mobilisation "exemplaire" pour en limiter les effets, mais a précisé qu'il faudrait "des semaines pour s'en remettre".
Près de deux millions d'abonnés ont été privés d'électricité à Washington et dans les États voisins du Maryland et Virginie, et en Caroline du Nord. Et dans le petit État du Connecticut, plus au nord, les coupures de courant ont affecté près de la moitié de la population, soit 730.000 personnes, selon le gouverneur Dannel Malloy. De nombreux arbres et branches sont tombés sur les routes, ainsi que des fils électriques.
Le coût d'Irène, sur cette côte est-américaine où vivent près de 65 millions de personnes, pourrait atteindre des "dizaines de milliards de dollars", a estimé le gouverneur du New Jersey.
AFP/VNA/CVN