"L’année 2010 a été sans aucun doute une année où nous avons fait de réels progrès. 2011 doit être l'année où ces progrès deviennent irréversibles", a souligné M. Cameron, arrivé la veille au soir pour une visite surprise à ses troupes, une tradition pour les Britanniques avant Noël.
Après une conférence de presse conjointe avec le président afghan Hamid Karzaï, M. Cameron s'est entretenu avec des responsables de la coalition militaire internationale avant de quitter le pays, a indiqué l'ambassade britannique à Kaboul.
"Je suis prudemment optimiste sur le fait que nous menons la bonne stratégie", a ajouté M. Cameron à propos du plan de l'OTAN prévoyant un début de retrait des troupes de combat à partir de 2011, et le reste avant 2015. "Nous allons le faire", a-t-il martelé à propos de l'objectif fixé par l'OTAN de cesser les opérations de combat et transférer la responsabilité de la sécurité du pays aux forces afghanes d'ici à la fin 2014.
"La Grande-Bretagne est un allié inébranlable de l'Afghanistan et de son peuple", a déclaré le président afghan Hamid Karzaï.
M. Cameron, qui avait quitté Londres le 5 décembre, s'est justement d'abord rendu dans le Helmand, à la base militaire de Camp Bastion.
La grande majorité des 10.000 soldats britanniques présents en Afghanistan est déployée dans cette province très instable, aux côtés de quelque 20.000 soldats américains.
"Nous n'avions par le passé pas assez de troupes pour assurer la sécurité nécessaire dans le Helmand", a admis M. Cameron, tout en affirmant que la situation s'y améliorait "progressivement" grâce aux forces de la coalition.
À la mi-journée, le chef du Pentagone, Robert Gates, est arrivé à son tour en Afghanistan pour une visite surprise, quatre jours après celle du président Barack Obama.
M. Gates a atterri sur la base militaire américaine de Bagram, dans la banlieue de Kaboul "avec un sentiment de satisfaction au regard des progrès qui ont été accomplis dans l'année" par les forces internationales, a déclaré sur place le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell.
Il est ensuite parti pour aller rencontrer des soldats américains dans le Kunar, province montagneuse frontalière du Pakistan et bastion rebelle. Sur place, le général John Campbell, commandant de la région est, a indiqué que l'armée américaine allait continuer à se retirer des bases avancées pour se redéployer dans les villes et villages. "Nous ne pouvons pas nos battre dans chaque vallée" dans cette région où les combats sont "très, très durs", a-t-il expliqué.
Près de 140.000 soldats étrangers, aux deux tiers américains, sont déployées en Afghanistan pour soutenir le gouvernement de Kaboul face à la rébellion menée par les talibans, qui a gagné du terrain ces dernières années malgré l'envoi réguliers de renforts occidentaux, notamment américains.
AFP/VNA/CVN