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Travailleuses dans la zone industrielle Vietnam - Singapour implantée dans le chef-lieu de Tân Uyên, province de Binh Duong, au Sud. |
Photo : Vu Sinh/VNA/CVN |
Comme leurs homologues masculins, les travailleuses doivent se voir garantir leurs droits élémentaires et aussi ceux spécifiquement destinés aux femmes. Car les femmes doivent, non seulement, accomplir leur travail contractuel mais également assumer le rôle de mère et la responsabilité principale au sein de la cellule familiale. Aussi faut-il respecter, protéger et promouvoir à la fois leurs droits fondamentaux et leur droits de priorité.
Actuellement, le taux de participation des femmes au marché du travail représente 48-49%. Le taux de femmes propriétaires d’entreprises s’élève à plus de 31%. Ces chiffres sont parmi les plus élevés d’Asie du Sud-Est.
Selon les Nations unies, le Vietnam est l’un des 10 pays au monde qui met le mieux en œuvre l’objectif numéro 5 sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans les Objectifs de développement durable sur la période 2001-2015.
Partant de ce constat, le Code du travail 2019 dispose du Chapitre X sur les ″Réglementations spécifiques pour les salariées et garantie de l’égalité des sexes″.
Ce chapitre vise à assurer le droit des femmes en termes de temps de travail, de salaire, de primes à la naissance. La mise en œuvre de cette réglementation dans les ZI n’est pas simple. Beaucoup d’entreprises minimisent le recrutement de la main-d’œuvre féminine en raison de coûts élevés parce qu’elles doivent verser des sommes significatives dans le cadre des politiques spécifiques réservées aux travailleuses.
Fin 2020, le Vietnam comptait 381 zones industrielles employant des millions de travailleurs. La particularité dans les relations de travail dans les ZI est la concentration de nombreux travailleurs masculins et féminins, une forte intensité de travail, et une forte compétitivité de la main-d’œuvre...
Les travailleuses doivent effectuer le même travail que leurs collègues masculins, alors qu’elles doivent en plus assumer le rôle de mère dans la famille. Par conséquent, la garantie de leurs droits doit être reconnue de manière holistique dans différents groupes de droits pour assurer l’harmonie de ces deux rôles.
La plupart des travailleuses recrutées dans les ZI reçoivent une formation professionnelle. Certaines entreprises envoient également leurs travailleurs clés, dont des femmes, à l’étranger pour une formation plus approfondie.
Régimes spéciaux
De nombreuses entreprises ont créé des syndicats, et certains ont réussi à négocier avec les dirigeants pour que les travailleuses puissent bénéficier de régimes spéciaux en termes d’allaitement, d’examens de santé périodiques, de congés annuels…
Dans certaines entreprises, après l’expiration du délai de congé de maternité, les travailleuses ont droit à un mois supplémentaire en bénéficiant de 100% de leur salaire.
Certaines entreprises organisent également des navettes pour les travailleuses enceintes afin qu’elles effectuent des visites médicales régulières... En général, les entreprises des ZI respectent bien la loi en vigueur en matière de contrats de travail et d’assurances.
En 2019, le pourcentage de femmes salariées bénéficiant d’une assurance sociale, d’une assurance maladie et d’une assurance chômage était de plus de 86%.
Vaccination contre le COVID-19 en faveur des femmes dans les ZI implantées dans la province de Bac Giang au Nord. |
Photo : Danh Lam/VNA/CVN |
À l’heure actuelle, il existe encore des problèmes à résoudre concernant les régimes en faveur des travailleuses en termes de salaire, d’indemnités, d’heures supplémentaires...
Certaines ouvrières ont été dénigrées voire harcelées sexuellement. Le dénigrement s’explique souvent par plusieurs raisons, telles que pression au travail, retards répétés, mais parfois elles sont réprimandées sans raison. Tous ces problèmes ont un impact négatif sur leurs droits. De plus, cela conduit également à des tensions entre les employés et les dirigeants, parfois à des grèves.
Pour que le Code du travail de 2019 soit pleinement appliqué, il est nécessaire de se concentrer sur la résolution de certains problèmes. Tout d’abord, il faut s’intéresser à la vulnérabilité au travail et dans la vie. La vulnérabilité des travailleuses dans les ZI se traduit tout d’abord par la forte intensité de main-d’œuvre industrielle, l’instabilité permanente de l’emploi due aux commandes, et aux changements de technologies.
Dans les mêmes conditions, par rapport à leurs collègues masculins, les salariées sont plus affectées. Leur vulnérabilité se reflète également dans l’accès aux services de santé. À l’heure actuelle, il est très rare qu’elles bénéficient d’examens de santé réguliers.
Deuxièmement, il est nécessaire de se concentrer sur l’amélioration de leurs qualifications et de leurs capacités.
Et enfin, il faut se préoccuper du facteur logement. Car dans les ZI, une part importante des travailleuses viennent de localités situés très loin de leur lieu de travail. Pour ces femmes, le premier besoin est de trouver un logement. Or, il est difficile d’y répondre en temps voulu au sein des ZI ou le logement n’est pas de bonne qualité. Cela pose de nombreux défis et engendre de nombreuses difficultés pour elles.
Phuong Mai/CVN