"Vingt-trois personnes, dont 11 policiers, ont été tuées et environ 250 blessées", a déclaré à l'antenne de la télévision d'État PTV Sajjad Bhutta, chef de l'administration de la municipalité de Lahore, la grande ville de l'est.
Les combattants islamistes avaient promis de se venger "partout dans le pays" depuis le lancement d'une vaste offensive de l'armée il y a un mois dans la vallée de Swat et ses environs, dans le Nord-Ouest, tombée aux mains des talibans depuis 2 ans.
À Lahore, le kamikaze n'a apparemment pas réussi à forcer un barrage pour faire entrer sa voiture bourrée d'explosifs dans l'enceinte du complexe abritant notamment le bâtiment de police-secours, directement touché par l'attaque, selon M. Bhutta. Ce complexe comprend aussi un important commissariat et les locaux du principal service de renseignement militaire du pays, les très puissants ISI (Inter-Services Intelligence).
Le véhicule a explosé alors que le kamikaze était encore sur la route.
L'immeuble de police-secours a été réduit à un amas de pierres, a constaté un photographe de l'AFP, et les bâtiments adjacents, dont le commissariat et celui de l'ISI, ont été fortement endommagés.
"Il y avait 30 à 35 policiers dans le bâtiment (de police-secours) et seulement certains sont sortis blessés, les autres sont coincés sous les décombres", a indiqué un officier de police sur place, Khalid Baig.
"J'ai entendu des coups de feu puis une énorme explosion", a raconté un policier qui sortait, chancelant, des décombres. "L'immeuble s'est effondré, j'étais à l'arrière du bâtiment, heureusement pour moi", a-t-il expliqué aux journalistes.
Cette attaque est la troisième des islamistes en moins de 3 mois à Lahore.
AFP/VNA/CVN